Ce qui s’esquisse aujourd’hui à Goma et dans les territoires sous contrôle de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) relève de cette dynamique fondatrice : la relance du service public de la justice. Car, il faut le rappeler avec force, une nation ne se construit ni sur les seules victoires militaires ni sur les discours politiques, mais bien sur l’édification d’un ordre juridique solide, garant de l’équité et de la dignité humaine. La justice, plus que tout autre service, élève et ennoblit une communauté politique.
Depuis plus d’un mois, l’AFC/M23, consciente de cette nécessité vitale, a institué une Commission de Relance de la Justice (CcRJ) placée sous l’autorité de son président, Delion Kimbulungu. Cette structure, loin de se limiter à des déclarations d’intention, s’est attelée à un processus rigoureux et méthodique : vérification des infrastructures disponibles, identification physique des anciens magistrats et auxiliaires de justice, enregistrement des nouvelles candidatures et examen minutieux de près de mille dossiers venus de toutes les provinces de la République.
Une telle démarche témoigne d’une volonté d’inscrire l’autorité judiciaire dans une logique de compétence et de mérite, rompant avec les improvisations et la corruption endémiques qui avaient naguère miné ce secteur.
Le point culminant de ce processus se joue en ce dimanche 14 septembre 2025, à l’Université de Goma, campus du Lac ex-Kinyumba, où se tiendra, dès dix heures précises, le test d’évaluation destiné aux aspirants magistrats. L’insistance du communiqué officiel sur la ponctualité n’est pas un simple détail administratif : elle traduit le souci de restaurer une culture de rigueur, d’ordre et de discipline, autant de vertus indispensables à la crédibilité de l’institution judiciaire renaissante.
Au-delà du geste symbolique, l’enjeu est considérable. Par cette relance, c’est toute une architecture sociale et politique qui retrouve souffle et vigueur. Les habitants de Goma, de Bukavu, de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, longtemps habitués à la loi du plus fort, perçoivent désormais les premiers signes tangibles d’un retour à la normalité institutionnelle.
La réhabilitation de la justice ne se limite pas à sanctionner les délits : elle participe de la pacification des esprits, de la restauration de la confiance collective et de la redécouverte du bien commun.
Ainsi, un vent de renouveau se lève sur les rives du Kivu. Loin d’être un simple événement technique, ce test des magistrats symbolise la possibilité d’un autre avenir, où la justice, ce socle inébranlable de toute société civilisée, redevient non seulement un service, mais une promesse : celle d’un ordre nouveau où le citoyen retrouve, avec la sécurité et la dignité, le droit d’espérer.

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