Urgent

La vérité eclipsée et les falsification délibérée de Mme Kayikwamba

Redigé par Tite Gatabazi
Le 29 janvier 2025 à 11:19

Il est des artifices rhétoriques qui, à force d’être usités, trahissent immanquablement ceux qui les manient.

Ce mardi 28 janvier, lors de la réunion d’urgence du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, Madame la Ministre d’État et ministre des affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner s’est livrée à une entreprise de falsification manifeste, travestissant les faits avec une assurance qui force le constat d’un flagrant délit de mensonge.

Elle a dénoncé, avec une véhémence feinte, ce qu’elle qualifie d’« agression armée du Rwanda et de ses supplétifs du M23 » dans l’Est de la République Démocratique du Congo, s’apitoyant sur un prétendu « désastre humanitaire sans précédent ».

Se drapant dans l’apparence de la victime, elle a exigé du Conseil de Paix et de Sécurité une condamnation expresse du Rwanda, le retrait immédiat de ses forces militaires ainsi que le respect absolu de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.

Sur sa tribune numérique, elle n’hésite pas à incriminer son homologue rwandais, formulant des accusations teintées d’une indignation feinte.

Toutefois, derrière cette mise en scène empreinte de calcul et de posture, il importe de rétablir la vérité que l’oratrice, avec une précaution manifeste, s’est bien gardée de dévoiler.

Ce silence délibéré, loin d’être anodin, trahit une volonté de travestir les faits plutôt que de les exposer avec la rigueur et l’honnêteté qu’exige une telle situation.

Parmi les militaires pour lesquels le Président du CPS avait demandé l’observation d’une minute de silence figurait le nom du Général-Major Peter Chirimwami, ancien Gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Quant à son homologue rwandais, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, coutumier d’une rigueur implacable lorsqu’il s’agit de rétablir les faits, il oppose à cette déclaration une réplique incisive, à la mesure de l’imprudence qui l’a suscitée.

Précisant que malgré l’accueil protocolaire qu’il lui réserva à Goma le 5 novembre 2024, sa conscience et ses principes lui interdisent, aujourd’hui comme demain, de s’associer à quelque hommage que ce soit à sa mémoire. Car si la bienséance commande parfois la retenue, elle n’impose ni l’oubli ni l’adhésion à une célébration qui heurterait la vérité et les exigences de l’intégrité.

Car la réalité, que nul artifice langagier ne saurait occulter, est que le General Major Peter Chirimwami fut l’intermédiaire privilégié des éléments génocidaires des FDLR. Pire encore, il se rendit coupable du sabotage systématique des opérations militaires menées par les FARDC en septembre 2024, alors que ces dernières, diligentées sous la pression de puissances étrangères, visaient précisément à neutraliser les commandants des FDLR.

En occultant délibérément ces faits accablants, Madame la Ministre d’État s’est engagée dans une entreprise de dissimulation aussi maladroite qu’irresponsable. Une telle tentative de manipulation, indigne de sa fonction, trahit non seulement une volonté manifeste d’induire l’opinion en erreur, mais aussi un mépris flagrant pour la rigueur et l’intégrité que requiert l’exercice du pouvoir. En préférant la supercherie à la transparence, elle s’expose au discrédit, car nul artifice ne saurait indéfiniment travestir la réalité.

Cependant, si l’on peut momentanément travestir les faits, la vérité, fût- elle contrariée par le mensonge, finit toujours par s’imposer avec éclat. L’histoire n’épargne guère ceux qui s’enlisent dans la tromperie, car la lumière finit toujours par percer l’ombre des dissimulations. Il est une loi intangible selon laquelle les faux-semblants se heurtent inexorablement à l’épreuve du temps, et ceux qui les manient avec désinvolture finissent invariablement par en payer le prix.

Thérèse Kayikwamba Wagner s’est livrée à une entreprise de falsification manifeste, travestissant les faits avec une assurance qui force le constat d’un flagrant délit de mensonge.

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