Les décisions prises dans les capitales étrangères, fût-ce à Washington, Doha ou Paris, demeurent abstraites et souvent déconnectées des réalités tangibles du pays. La paix durable et la cohésion nationale ne peuvent émerger que d’une démarche enracinée dans la société elle-même, d’un dialogue authentique entre les Congolais, placé sous le signe de la sincérité et de la responsabilité commune.
L’unité intérieure n’est pas le fruit d’assemblées étrangères, elle se forge dans la confrontation des idées, dans la reconnaissance mutuelle des droits et des devoirs de chacun, et dans la volonté partagée de transcender les clivages historiques et régionaux.
Ainsi, la diplomatie internationale, aussi brillante soit-elle, ne peut que faciliter, jamais suppléer, la construction d’un consensus national véritable, dont la légitimité ne peut être que le produit des acteurs eux-mêmes, présents sur le territoire et engagés dans le destin de leur patrie.
Dans le tumulte des discussions internationales sur la République démocratique du Congo, la prise de parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) résonne comme un appel à la lucidité et à la responsabilité citoyenne.
Mgr Fulgence Muteba, Président de la CENCO, rappelle avec gravité que les voyages diplomatiques à Washington, Doha ou Paris ne sauraient suppléer l’essentiel : la capacité des Congolais eux-mêmes à se rencontrer, à dialoguer et à forger un consensus national.
Il souligne, en des termes sobres mais empreints d’autorité morale, que le destin d’une nation ne se décide pas uniquement dans les capitales étrangères, mais se joue avant tout sur le sol même du pays, au contact direct des réalités vécues par ses habitants.
Cette intervention met en lumière un principe fondamental de gouvernance et de paix : la légitimité ne s’acquiert ni par le prestige des médiateurs ni par la solennité des forums internationaux, mais par la participation active des acteurs locaux, dans un cadre convenu et respectueux des coutumes et institutions nationales.
La CENCO, en rappelant que c’est autour d’une table convenue que les Congolais doivent s’asseoir, invite à la sobriété et à la rigueur dans la conduite des négociations. Elle dénonce implicitement le piège des démarches extérieures qui, malgré leur éclat et leur solennité, risquent de devenir des simulacres si elles ne sont pas ancrées dans la volonté réelle des protagonistes locaux.
Enfin, ce discours met en exergue la responsabilité morale et civique de chaque Congolais : la paix et la cohésion nationale ne peuvent être déléguées aux puissances étrangères. Elles exigent engagement, discernement et courage politique au sein même de la société congolaise.
En ce sens, la voix de la CENCO devient un phare éthique, un rappel que la souveraineté véritable, celle qui fonde la pérennité d’une nation, demeure l’apanage de ceux qui vivent et souffrent sur le territoire, et non de ceux qui observent de l’extérieur.
Ainsi, au-delà des conférences et des sommets internationaux, la CENCO propose une vérité simple mais cruciale : le salut de la République démocratique du Congo réside dans sa capacité à se regarder en face, à négocier avec lucidité et à bâtir, sur son propre sol, la paix et l’unité qu’aucune diplomatie étrangère ne pourra jamais imposer.
			
			
            									
            								
        										
				
														
															











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