Lors de cette rencontre survenu ce 3 decembre 2024, les dirigeants du conseil ont abordé plusieurs problématiques majeures affectant la vie religieuse au Rwanda. Parmi les sujets de discussion figuraient la diffusion d’enseignements erronés, l’existence de lieux de culte inappropriés tels que des grottes ou des montagnes, ainsi que l’auto-proclamation de certaines personnes comme prophètes, en utilisant des titres religieux qui portent atteinte à l’image des confessions religieuses dans le pays.
Le RIC s’est engagé à effectuer une analyse approfondie de ces questions et à proposer des lignes directrices qui seront soumises à une large discussion entre les responsables religieux. Dans un communiqué signé par l’archévêque Laurent Mbanda, il a été précisé que les membres du comité exécutif du RIC ont été chargés de rédiger des documents qui seront débattus lors d’une réunion prochaine réunissant les leaders des différentes religions et églises du Rwanda.
Le communiqué a également annoncé des mesures fermes contre les individus qui se revendiquent de certaines religions pour propager des enseignements erronés sous le couvert de croyances religieuses. Le RIC a insisté sur le fait que chaque religion, église ou confession reconnue au Rwanda doit avoir son porte-parole officiel, et que tout message religieux doit passer par des canaux appropriés afin de préserver l’intégrité des enseignements.
Les discussions ont aussi rappelé l’engagement des religions et des églises rwandaises, pris lors de la rencontre de Musanze en juin 2014, visant à contribuer à la réconciliation nationale et à l’unité, particulièrement après les divisions engendrées par le génocide perpetré contre les Tutsi en 1994. Le RIC a réaffirmé son engagement à promouvoir cette réconciliation à travers les pratiques religieuses et à prévenir toute dérive sectaire.
Les enseignements erronés ont été une question récurrente dans les débats religieux au Rwanda, certains mouvements religieux ayant propagé des doctrines controversées. De plus, plusieurs églises ont récemment vu leur autorisation d’exercer révoquée par les autorités rwandaises, en raison de violations des normes légales et réglementaires.
En septembre 2024, le Président Paul Kagame avait exprimé son incompréhension face à la prolifération de ces enseignements erronés, notamment parmi les Rwandais ayant traversé des épreuves majeures par rapport à l’histoire du pays. Le Président a souligné qu’il était incompréhensible que ces derniers acceptent ces pratiques et enseignements sans se poser de questions. Selon lui, la souffrance vécue par le peuple rwandais devrait servir de leçon pour éviter de répéter les erreurs du passé.
Dans ses déclarations, le président Kagame a déclaré : « Il est incompréhensible que des gens ayant traversé ce que nous avons vécu laissent passer tout ce qui se présente. Sommes-nous devenus des personnes qui suivent aveuglément tout ce qui arrive ? La souffrance de notre histoire ne vous a-t-elle rien appris ? Vous suivez sans poser de questions, sans comparer ce que vous avez traversé à ce que d’autres ont vécu. »
Face à ces dérives, le Président Kagame a également proposé une solution pour mieux réguler le secteur religieux. Selon lui, l’instauration d’une taxe sur les églises pourrait constituer une mesure efficace visant à réduire le chaos et l’anarchie observés dans certains lieux de culte. Une telle mesure pourrait permettre de mieux encadrer les pratiques religieuses et limiter les dérives sectaires qui nuisent à la cohésion sociale.
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