Le Rwanda explore l’intégration de l’intelligence artificielle dans son système judiciaire

Redigé par IGIHE
Le 21 mars 2025 à 02:25

Le Secrétaire permanent du Ministère de la Justice, Théophile Mbonera, a annoncé que le Rwanda étudie la manière d’intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans le système judiciaire.

Mbonera a expliqué qu’à mesure que le Rwanda poursuit le développement de son infrastructure technologique, des discussions sont en cours pour explorer comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait être exploitée afin d’améliorer la prestation de la justice, avec des avantages potentiels considérables.

« Nous avons identifié des services judiciaires clés qui pourraient être optimisés grâce à l’IA. Certains cas de faible complexité, une fois introduits dans un système, pourraient être traités selon des critères essentiels, permettant ainsi une résolution plus rapide », a-t-il précisé.

« En ce qui concerne le service des poursuites, l’IA pourrait être utilisée pour organiser et compiler les dossiers de manière plus efficace, et nous avons déjà sérieusement réfléchi à cette possibilité. Nous explorons également les besoins technologiques nécessaires pour améliorer l’efficacité et la qualité des services », a-t-il ajouté.

Selon Mbonera, une étude de faisabilité est actuellement en cours pour déterminer la manière optimale d’intégrer l’Intelligence Artificielle dans le système judiciaire.

« Nous analysons les tâches au sein de notre système judiciaire qui pourraient bénéficier de cette technologie et dans quelle mesure son application serait pertinente. Nous consulterons également les parties prenantes, les bénéficiaires et les experts afin de définir la meilleure approche. Cette initiative vise à moderniser le secteur judiciaire », a-t-il ajouté.

Le Président de l’Ordre des Avocats, Moise Nkundabarashi, a reconnu les avantages potentiels de ce système intelligent pour le système judiciaire, tout en insistant sur la nécessité d’une approche prudente.

« L’IA peut être bénéfique, mais elle doit être utilisée avec une grande prudence, car la justice repose sur le jugement humain et une analyse critique », a-t-il précisé.

Il a souligné l’importance de mener des études approfondies pour s’assurer que l’intégration de l’IA n’altère pas l’équité des processus judiciaires.

« L’IA doit être utilisée pour résoudre des défis spécifiques, et non pour en engendrer de nouveaux. Un suivi rigoureux est essentiel. Je tiens à souligner que le secteur judiciaire a déjà accompli des progrès significatifs dans l’adoption de la technologie », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Harrison Mutabazi, a insisté sur le fait que l’IA pourrait jouer un rôle déterminant dans plusieurs fonctions juridiques, telles que la recherche et la documentation.

« Nous voyons un potentiel considérable pour que l’IA facilite des tâches telles que la transcription des procès, la recherche juridique et la rédaction des jugements. En fait, plusieurs organisations nous ont déjà soumis des propositions de solutions de justice basées sur l’IA, et nous les examinons activement. À mesure que la technologie évolue, nos tribunaux doivent s’adapter en conséquence », a expliqué Mutabazi.

Il a réaffirmé que cette technologie serait mise en œuvre là où elle s’avère à la fois efficace et bénéfique. Mutabazi a également souligné que le pouvoir judiciaire rwandais a pleinement embrassé la transformation numérique pour améliorer la prestation des services et continuera de tirer parti des technologies afin d’optimiser l’administration de la justice.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Harrison Mutabazi, a souligné que l'IA pourrait jouer un rôle crucial dans diverses fonctions juridiques
Le Secrétaire permanent du Ministère de la Justice a annoncé que le Rwanda étudie la manière d’intégrer l’ IA dans le système judiciaire

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