Dans un message publié sur les réseaux sociaux samedi 14 decembre 2024, Makolo a attribué ces accusations à un petit groupe d’individus réticents au changement et cherchant à préserver la domination économique de quelques pays riches dans le secteur sportif mondial. Elle a précisé que le Rwanda n’était pas du tout impliqué dans une quelconque tentative de « sportswashing », un terme qui désigne l’utilisation d’événements sportifs pour améliorer l’image d’un pays, souvent en réponse à des accusations de mauvaise gestion ou de violations des droits de l’homme.

La réponse de Makolo est intervenue après que la kenyane Jackie Lumbasi ait soulevé des questions sur l’utilisation du terme « sportswashing » en lien avec la montée en puissance du Rwanda dans le sport international. Sur X, Makolo a répondu : « Salut Jackie, ces gens ont introduit ce terme de ‘sportswashing’—c’est une cabale qui nage à contre-courant. Ils veulent que tous les bénéfices du business du sport restent l’apanage de ces quelques pays riches qui en ont historiquement récolté les profits. Mais nous sommes en 2024, les choses ont pris une tournure différente. » a répondu Makolo sur X.

Le terme « sportswashing » a émergé après que le Rwanda a accueilli, pour la première fois en Afrique, les prix FIA 2024 le 13 décembre dernier. Cet événement prestigieux, qui a réuni des figures majeures du sport automobile, dont le quadruple champion du monde de Formule 1 Max Verstappen, a été un moment historique pour le pays. L’organisation de cet événement a renforcé la réputation du Rwanda en tant que destination incontournable pour les grandes manifestations sportives.

Les détracteurs du Rwanda évoquent fréquemment l’accusation de « sportswashing » pour critiquer les initiatives du gouvernement visant à placer le pays sur la scène internationale, en particulier par le biais de partenariats sportifs de haut niveau. Parmi les plus notables, on retrouve les accords de sponsoring avec des clubs de football prestigieux comme Arsenal et Paris Saint-Germain (PSG), via la marque « Visit Rwanda ».

Outre le football, le Rwanda a également investi massivement dans le basketball, accueillant des événements comme la Basketball Africa League (BAL) et cherchant à renforcer ses relations avec la NBA. Le pays a aussi acquis une renommée dans d’autres disciplines sportives en organisant des événements internationaux comme la course IRON MAN 70.3, le Tour de Tennis ATP Challenger 50, le Marathon International de Kigali et le Rwanda Mountain Gorilla Rally.

Le gouvernement rwandais persiste à affirmer que sa présence croissante dans le sport n’est pas une tentative de détourner l’attention d’éventuels problèmes internes, mais plutôt un moyen de renforcer son profil international et de capitaliser sur les opportunités économiques que génère l’organisation de grands événements sportifs.

Yolande Makolo a rejeté fermement les accusations de « sportswashing », les qualifiant de tentatives malveillantes pour discréditer les initiatives sportives du Rwanda.