Il s’est exprimé lors d’un panel de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, Nduhungirehe a souligné l’engagement du Rwanda à s’attaquer aux discours de haine, à la désinformation et à la négation du génocide perpetré contre les Tutsi.
Le panel, axé sur l’impact des discours de haine, était modéré par Alice Nderitu, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide.
Nduhungirehe a mis en avant l’importance des avancées technologiques tout en soulignant les défis qu’elles posent pour contrôler les contenus nuisibles.
« La technologie est bénéfique, mais nous vivons à une époque de fausses informations et de faits alternatifs », a noté Nduhungirehe.
« Il a été difficile pour nous de lutter contre les discours de haine et les récits mensongers autour du génocide contre les Tutsis. Aujourd’hui, tout Rwandais à l’étranger ou tout fugitif du génocide peut ouvrir une chaîne YouTube et dire ce qu’il veut », a-t-il ajouté.
Nduhungirehe a expliqué que, bien que la technologie ait le pouvoir d’unir les gens, elle est également devenue le principal vecteur de diffusion de l’idéologie du génocide, de la négation et des discours de haine.
Les plateformes de réseaux sociaux, en particulier, offrent une large audience à ceux qui cherchent à déformer l’histoire.
Selon Nduhungirehe, le gouvernement rwandais s’efforce de collaborer avec les géants des réseaux sociaux pour freiner cette dangereuse tendance.
« Nous avons entamé un dialogue avec les propriétaires de ces plateformes pour qu’ils prennent des mesures, mais nous avons constaté qu’il est plus facile de s’attaquer aux désinformations sur les vaccins ou au scepticisme sur le changement climatique qu’à ceux qui sont responsables de la mort de plus d’un million de personnes afin qu’ils cessent leurs activités », a affirmé Nduhungirehe.
« Les gens nient et minimisent quotidiennement le génocide contre les Tutsi sur des plateformes telles que YouTube, Facebook et X. Nous continuons de discuter avec eux, mais cela reste un problème auquel nous sommes confrontés », a-t-il ajouté.
Le ministre a également attiré l’attention sur les violences persistantes contre les Tutsi dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les discours de haine continuent d’inciter aux attaques, souvent facilités par les réseaux sociaux.
Cette situation, a-t-il affirmé, montre à quel point le monde a peu appris du génocide contre les Tutsi.
Alice Nderitu, conseillère spéciale de l’ONU, a repris ces préoccupations, évoquant sa récente visite au Rwanda.
Elle a rappelé avoir rencontré des réfugiés congolais et exprimé sa tristesse face à l’incapacité de la communauté internationale à tirer les leçons de l’histoire, alors que les idéologies génocidaires continuent de faire de nouvelles victimes.
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