Interrogé à ce sujet, le Ministre de l’Éducation, Twagirayezu Gaspard, a imputé cette anomalie à des dysfonctionnements dans le système technologique utilisé pour l’affectation des élèves.

« Cette année, nous avons intégré de nouvelles données géographiques dans notre système, ce qui a influencé l’algorithme en privilégiant la proximité des établissements par rapport au domicile de l’élève, sans tenir compte de ses compétences académiques, » a-t-il expliqué.

Le Ministre a néanmoins assuré que des correctifs ont été apportés pour permettre aux étudiants de modifier leur orientation scolaire en fonction de leurs préférences et aptitudes, indépendamment de l’établissement initialement attribué.

Cette modification peut s’effectuer soit dans l’établissement assigné, soit dans un autre plus proche du domicile de l’élève.

Le processus d’orientation repose sur les choix exprimés par les élèves lors de leur inscription aux examens. Ils peuvent opter pour un établissement offrant les matières de leur choix ou pour une école professionnelle.

Après les examens, une délibération est menée pour déterminer où les étudiants étudieront et dans quelles disciplines, en tenant compte de leurs performances et de leurs préférences.

« À l’échelle nationale, nous examinons d’abord où les meilleurs étudiants ont choisi d’aller et leur performance relative afin de leur attribuer une place, » a précisé Twagirayezu. Les étudiants les mieux classés sont prioritaires pour les établissements de leur premier choix.

Au niveau local, les décisions s’appuient également sur la performance, mais se concentrent principalement sur les établissements de jour pour minimiser les distances de trajet.

Le Ministre a tenu à rappeler que le système offre toujours aux élèves la possibilité de contester et de modifier leur orientation. « Si un élève se voit attribuer une filière qu’il ne souhaite pas ou s’il estime ne pas pouvoir réussir dans les matières proposées, il peut demander à changer de filière ou même d’établissement, » a-t-il assuré.

Cette flexibilité est valable aussi bien pour les écoles en régime d’internat que pour celles en régime d’externat, jusqu’à la rentrée scolaire prévue le 9 septembre 2024, offrant ainsi une période pour ajuster les choix d’orientation.

Le Ministre de l'Éducation, Twagirayezu Gaspard, a déclaré que le problème des enfants affectés à des cours qu'ils ont échoués est en cours de correction.