Le président iranien Masoud Pezeshkian blessé lors d’une frappe israélienne en juin, selon des médias officiels

Redigé par IGIHE
Le 14 juillet 2025 à 11:14

Le président iranien Masoud Pezeshkian aurait été blessé lors d’une frappe aérienne israélienne survenue pendant une réunion de haut niveau portant sur la sécurité nationale, tenue à Téhéran le mois dernier, selon des médias iraniens affiliés à l’État. 

La frappe, menée le 16 juin, aurait impliqué six bombes guidées de précision visant les entrées d’une installation souterraine secrète située dans l’ouest de Téhéran, où le président et d’autres hauts responsables assistaient à une session du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.

Selon le média iranien Fars, les explosions auraient provoqué une coupure de courant et bloqué les issues, contraignant le président à être évacué par une sortie de secours, au cours de laquelle il aurait subi de légères blessures à la jambe.

Un haut responsable iranien, cité par Al Jazeera, a qualifié l’attaque de tentative d’assassinat manquée visant les chefs des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire du pays.

«  Cette tentative ne restera pas sans réponse. Israël en paiera le prix  », a averti ce responsable.

L’incident s’est produit au cours d’une guerre de douze jours entre Israël et l’Iran, qui s’est achevée par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis le 24 juin. Durant le conflit, des raids aériens israéliens auraient tué plusieurs commandants iraniens de haut rang ainsi que des scientifiques nucléaires.

L’opération israélienne se serait inspirée de la frappe menée à Beyrouth en 2024, qui avait coûté la vie au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

La semaine dernière, le président Pezeshkian a confirmé publiquement la tentative d’assassinat au cours d’un entretien accordé au journaliste américain Tucker Carlson.

«  Ils ont essayé, oui… mais ils ont échoué  », a-t-il déclaré. «  Ce n’étaient pas les États-Unis qui étaient derrière cette tentative contre ma vie. C’était Israël.  »

Israël n’a pas officiellement réagi à ces accusations. Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a défendu l’opération militaire dans son ensemble, affirmant qu’elle était nécessaire pour stopper le prétendu programme d’armes nucléaires de l’Iran.

Alors que Téhéran maintient que ses activités nucléaires sont exclusivement civiles, les frappes israéliennes sont intervenues quelques jours avant l’ouverture de pourparlers entre les États-Unis et l’Iran visant à relancer les négociations diplomatiques.

Le conflit de juin a fait de nombreuses victimes. Selon la Fondation des martyrs et des anciens combattants d’Iran, au moins 1 060 personnes ont été tuées dans le pays. Israël a également subi des pertes, avec 28 morts recensés lors des attaques de représailles menées par des drones et des missiles iraniens.

Le média Fars a réclamé l’ouverture d’une enquête pour espionnage, soulignant la «  précision  » des renseignements israéliens qui ont permis de localiser la réunion. Alors que les tensions restent vives, des observateurs mettent en garde contre le risque de nouvelles complications pour la reprise du dialogue diplomatique dans la région.

Le président iranien Masoud Pezeshkian aurait été blessé lors d’une frappe israélienne durant une réunion de sécurité nationale à Téhéran le mois dernier

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