Parmi les obstacles identifiés, il a cité une gestion inefficace dans le processus de décentralisation du pouvoir, un manque de coordination entre les différentes institutions, des ressources financières insuffisantes, un accès limité à des informations fiables, ainsi qu’un faible niveau de capacité au sein des administrations locales.

Ces défis empêchent les autorités locales d’apporter leur contribution pleine et entière à la réalisation des ODD, qui visent à améliorer la vie de tous les citoyens d’ici 2030.

Lors de cet atelier de trois jours, qui a rassemblé entre 40 et 50 participants, majoritairement des responsables de la planification au niveau des districts, Habimana a insisté sur l’importance d’intégrer les ODD dans les stratégies de développement local.

« Nous sommes sur la bonne voie, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires », a-t-il affirmé.

Il a ajouté que ces formations arrivent à un moment crucial, alors que le Rwanda entre dans la phase 2 de la Stratégie Nationale de Transformation (NST2) et que les districts commencent à élaborer leurs stratégies pour intégrer les ODD.

Selon des statistiques de l’ONU, un écart important persiste dans la réalisation des ODD à l’échelle mondiale, avec seulement 17 % de ces objectifs actuellement sur la voie de leur pleine réalisation. Les impacts de la pandémie de Covid-19, ainsi que l’augmentation des niveaux de pauvreté et de faim à travers le monde, ont freiné les progrès réalisés dans l’éradication de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie.

Habimana a également mentionné d’autres facteurs externes qui compliquent encore plus la tâche, tels que l’augmentation des prix, les conflits, les maladies et les pandémies.

Ces défis aggravent la situation, rendant la réalisation des ODD encore plus difficile à atteindre dans le délai imparti.

Il a également insisté sur l’importance de sensibiliser les citoyens à la compréhension des ODD afin d’assurer leur participation active. « Il est crucial que chaque citoyen comprenne son rôle dans la réalisation de ces objectifs », a-t-il précisé.

Dans cette dynamique, le Rwanda a intégré les ODD dans sa vision à long terme à travers le Plan Vision 2050, qui repose sur des stratégies de développement globales visant à aligner les politiques nationales avec les objectifs mondiaux.

Un exemple concret des efforts du Rwanda se trouve dans le domaine de la santé, où le pays s’engage à réduire considérablement la mortalité maternelle et infantile et à améliorer les soins de santé pour atteindre des niveaux similaires à ceux des pays développés d’ici 2030.

Birorimana Jean Paul, responsable de la planification au niveau du district de Ngororero, a également pris la parole et évoqué les défis spécifiques de son district.

Il a mis en lumière l’impact des catastrophes naturelles, qui ont perturbé de nombreux projets de développement local.

« Nous avons connu des catastrophes importantes qui ont retardé la mise en œuvre de projets dans le domaine des infrastructures », a-t-il expliqué.

Il a souligné la nécessité de mieux coordonner les activités entre les acteurs locaux et d’assurer une planification plus efficace.

Les Objectifs de Développement Durable, qui visent à éradiquer la pauvreté, la faim et garantir la santé, l’éducation, l’égalité des sexes et l’accès à l’eau potable pour tous d’ici 2030, sont des ambitions pour le Rwanda et d’autres pays en développement.

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, de nombreux défis demeurent, et l’engagement des autorités locales et la coopération intersectorielle restent essentiels pour atteindre ces objectifs à temps.

La mise en œuvre des ODD au Rwanda requiert une attention continue aux besoins de la population locale et une planification qui tienne compte des ressources disponibles, tout en garantissant l’efficacité des politiques publiques.

Le Secrétaire Général de RALGA, Habimana Dominique, a déclaré que les autorités locales rencontrent des problèmes qui les empêchent de contribuer efficacement à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD)

Angela Zeleza, qui travaille au bureau du Coordonnateur des branches des Nations Unies au Rwanda, a déclaré qu'il est nécessaire d'avoir une collaboration entre les différentes parties prenantes afin d'atteindre ces objectifs

Ces formations dureront trois jours

Ces formations sont suivies par les membres du réseau RALGA, entre 40 et 50 participants, principalement des responsables de la planification des districts

Il a été souligné que l'essentiel est de coordonner les actions, d'avoir une planification efficace basée sur les besoins des citoyens et d'impliquer tous les partenaires dans le processus