William Smith, 35 ans, connu sous le nom de Billy, avait été condamné le lundi dernier à 45 mois de prison pour plusieurs fraudes, par visioconférence depuis le tribunal de Croydon. Cependant, une erreur administrative a fait inscrire à tort une peine avec sursis dans le système informatique, ce qui a conduit à sa libération immédiate. Une correction a été apportée par la suite, mais elle a été envoyée à la mauvaise personne, laissant Smith en liberté.

Trois jours après sa sortie, Smith s’est présenté de lui-même aux portes de la prison et a été réincarcéré, mettant fin à la chasse à l’homme qui avait été lancée par la police de Surrey.

Cet incident intervient une semaine après la libération accidentelle d’un autre détenu, Hadush Kebatu, un migrant condamné pour crimes sexuels. Brahim Kaddour-Cherif, un Algérien de 24 ans, demeure en fuite depuis le 29 octobre. Selon la police métropolitaine, le détenu a bénéficié d’un « avantage de six jours », les forces de l’ordre indiquant n’avoir été informées de la disparition que le 4 novembre.

Par ailleurs, le nombre de prisonniers libérés par erreur a plus que doublé en un an au Royaume-Uni. Selon les données du ministère de la Justice, 262 détenus ont été relâchés par inadvertance au cours de l’année se terminant en mars 2025, contre 115 l’année précédente. Les sources pénitentiaires pointent du doigt la surpopulation carcérale comme facteur aggravant, ainsi que les lacunes administratives.

Le secrétaire d’État à la Justice, David Lammy, a condamné la situation sur les réseaux sociaux, déclarant que « le pic des libérations par erreur est inacceptable », tout en soulignant la modernisation du système carcéral, passant « des procédures papier aux outils numériques », afin, selon lui, de réduire ces erreurs.

William Smith, condamné pour fraude a volontairement regagné sa cellule après avoir été libéré par erreur de la prison de HMP Wandsworth