Cette dénonciation se base sur les instructions transmises à la population par les autorités.
Les tutsis congolais ont reçu l’ordre de se regrouper dans les centres de santé et les paroisses. Et ceux qui ne s’exécutent pas seront pris pour come membres du M23. Quel chantage.
Ceci a lieu au moment où les FARDC se sont retirées de ces endroits et ont laissée place aux alliés les FDLR.
Le M23 lance l’alerte car ces méthodes ont été utilisée pendant le génocide des tutsis au Rwanda d’avril à juillet 1994.
En effet, les autorités appelaient les tutsis à se rassembler dans les églises, les stades ou tout autre endroit pouvant accueillir beaucoup de gens.
Ensuite, ils étaient abandonnés aux mains des ex FAR et interahamwe.
Le M23 rappelle les liens très étroits du Général de Brigade Mugabo Hassan, nouvellement nommé en charge des opérations dans le Masisi avec les FDLR.
Ces inquiétudes sont partagées par des analystes et observateurs avisés qui trouvent assez troublant le discours de haine et l’incitation à la violence soutenue par les autorités au plus haut niveau.
La communauté internationale a déjà, à plusieurs reprises, attirer l’attention du gouvernement congolais sur ce sujet.
Ce n’est donc pas nouveau mais cela persiste et comporte des conséquences prévisibles.
Cette résurgence des discours haineux dénoncée par l’ONU.
A l’occasion des affrontements entre l’armée congolaise et le groupe rebelle M23, « nous avons vu effectivement surgir et proliférer des discours qu’on peut qualifier d’incitatifs à la haine, à la violence et à la discrimination », un haut responsable aux nations unies.
Il affirmait que les terrains d’expression de ces discours de haine sont autant les espaces physiques, tels que les journaux ou les médias audiovisuels, que les espaces virtuels dont notamment les réseaux sociaux qui servent aujourd’hui de lieu d’expression et de diffusion de ces messages haineux.
Il disait noter que la majorité des discours de haine dans l’espace médiatique congolais étaient diffusés par des membres de la diaspora qui, pour la plupart, vivent dans des pays où ces messages sont érigés en infraction.
« Pour beaucoup, ce sont les Congolais de la diaspora qui sont identifiés comme les auteurs les plus actifs de ces messages-là. Dans les pays à partir desquels ils diffusent ces messages, ces messages sont érigés en infractions.
Donc, ils peuvent réellement faire face à des procédures judiciaires », avait-t-il expliqué.
Pour l’ONU, un an avant les prochaines élections présidentielles, il est important que les auteurs présumés de ces messages soient traduits en justice et répondent de leurs actes, et que la situation sécuritaire ne se détériore pas davantage.
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