Plus de 2 500 soldats FARDC tués dans les combats contre le M23

Redigé par IGIHE
Le 5 février 2025 à 04:00

Après la déclaration du cessez-le-feu par le M23, un long et douloureux processus d’inhumation a été entamé pour honorer les milliers de victimes des violents combats entre les forces FARDC et leurs milices alliées, notamment les Wazalendo et les FDLR. Selon les derniers rapports, plus de 2 500 soldats FARDC ont tragiquement perdu la vie lors de ces affrontements.

Le 26 janvier 2025, Goma, capitale du Nord-Kivu, est tombée sous le contrôle du M23, poussant les forces gouvernementales, leurs milices alliées et des mercenaires étrangers à fuir précipitamment.

À leur entrée dans la ville, les combattants du M23 ont découvert des équipements militaires abandonnés par les FARDC, dont des véhicules blindés et des armes à feu, éparpillés dans les rues. Tandis que certains civils avaient fui, d’autres restaient cloîtrés chez eux, redoutant une aggravation de la situation.

La scène après la bataille était chaotiques : les rues étaient jonchées de véhicules militaires des FARDC, encore chargés des corps de soldats tombés, nombreux ayant péri à leur poste. Ceux qui ont survécu ont réussi à s’échapper.

Selon les Nations Unies, près de 3 000 personnes ont perdu la vie lors de la bataille pour Goma, dont 2 500 soldats des FARDC, combattants Wazalendo et leurs alliés.

Un soldat des FARDC, ayant fui vers le Rwanda, avait confié à IGIHE que la situation était devenue intenable, les forçant à traverser la frontière après s’être rendu compte qu’ils étaient totalement encerclés par le M23.

"Les troupes chargées de défendre Goma étaient stationnées à l’aéroport, mais la situation était très confuse. Comment pouvions-nous protéger l’aéroport alors que l’ennemi avait déjà encerclé toute la ville et ouvert le feu ?" a-t-il expliqué.

"Il était impossible de sécuriser une position déjà prise en étau. Dès que les tirs ont redoublé d’intensité, nous avons subi de lourdes pertes. Quand j’ai vu mes camarades tomber les uns après les autres, j’ai compris que la situation était hors de contrôle."

À mesure que les combats s’intensifiaient à Goma, de nombreux civils déplacés ont commencé à regagner leurs foyers, marquant un lent retour à la vie quotidienne. Dans les zones désormais sous contrôle du M23, ceux qui s’étaient réfugiés dans des camps de déplacés internes ont également entamé leur retour dans leurs villages.

Par exemple, le camp de Kanyarucinya a été fermé après que tous ses habitants ont regagné leurs domiciles dans le territoire de Nyiragongo. Des rapports indiquent que le M23 a facilité le rapatriement des civils du camp de Mugunga vers Masisi.

Des analystes estiment que l’ONU, qui déploie des troupes de la MONUSCO dans l’est de la RDC depuis 1999, a joué un rôle dans l’instabilité de la région. Ils l’accusent de manipuler les faits afin de justifier sa présence prolongée dans le pays.

Parallèlement, de nombreux membres du personnel onusien ont quitté l’est de la RDC, traversant la frontière de Rubavu pour rejoindre Kinshasa et d’autres destinations, cherchant ainsi à fuir les zones de conflit en expansion.

Selon les derniers rapports, plus de 2 500 soldats FARDC ont tragiquement perdu la vie lors des affrontements avec le M23.
Après les combats, les rues étaient jonchées de véhicules militaires des FARDC.

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