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Proposition de résolution de la crise en RDC : une approche intégrée

Redigé par Tite Gatabazi
Le 10 juillet 2024 à 01:30

Le Département d’État américain se félicite de la trêve humanitaire de deux semaines, du 5 au 19 juillet 2024, dans l’Est de la RDC. La situation humanitaire y est catastrophique.

Dans son communiqué, la porte-parole du département d’Etat déclare que « Le gouvernement américain soutient les processus visant à résoudre les crises par le dialogue et non par les armes ».

De quoi s’agit-il ?

Premièrement, d’un dialogue politique entre les fils et filles de la RDC qui doivent analyser sans complaisance les causes réelles et structurelles des crises récurrentes dans leur pays depuis l’indépendance et y apporter des solutions viables. C’est le processus de Nairobi.

Deuxièmement et de manière séparée même s’il y a des passerelles : un dialogue direct entre le Rwanda et la RDC les accusations mutuelles : la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, le Rwanda incrimine le gouvernement son alliance avec les FDLR et son discours de haine contre la communauté tutsi congolais.

Toutefois, la situation demeure volatile et soumise à des pesanteurs qui nécessitent une réflexion sérieuse et approfondie pour des résolutions durables.

Il y a un obstacle majeur : c’est la personne de Felix Tshisekedi en sa qualité de Président de la République de la RDC.

Depuis qu’il a accédé au pouvoir, Felix Tshisekedi n’a vraiment pas convaincu en adossant le costume de Chef de l’Etat avec toutes les exigences liées à cette charge.

Pour rester sur le flanc Est de la RDC : Tshisekedi a fait preuve de légèreté, de complaisance et d’irresponsabilité qui font craindre qu’il ne soit pas disposé à emprunter le chemin courageux du dialogue.

A Sake et à Bunia, Tshisekedi avait tenu un discours de lucidité qui malheureusement n’a pas été suivi d’actes audacieux pour éradiquer l’insécurité.

Je crains fort que Tshisekedi soit rester dans les vieux schémas ou le Zaïre de Mobutu faisait appel à des troupes étrangères pour mater une rébellion. L’attaque de Kolwezi par les ex gendarmes Katangais mis en déroute par les Marocains et les légionnaires français.

Le recours aux mercenaires lors de la guerre de l’AFDL de Mzee Laurent Désiré Kabila avec la phrase culte du Marechal Mobutu : « la réaction sera foudroyante et disproportionnée ». On connait la suite.

Felix Tshisekedi est coincé dans cette logique de l’apport extérieur, de la sous-traitance. Car en plus, il a de l’argent pour se le permettre.

On l’a vu avec son interview sur France 24 lorsqu’il annonçait avec arrogance que les Kenyans arrivant pour combattre le M23. C’est dans cet esprit qu’il a recruter les mercenaires, qu’il a sollicité les Burundais et la SADC qui coutent un « pognon de dingue ». Les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Tshisekedi a un deuxième problème et non de moindre. On se souvient de l’interview dans Jeune Afrique ou Monseigneur Fulgence Muteba, archevêque métropolitain de Lubumbashi : dénonce la mainmise des pasteurs charlatans et une basse court assoiffée d’argent. Tshisekedi est prisonnier des affairistes qu’on nomme « frappeurs et jouisseurs ».

Pire, Monseigneur Muteba avait souligné un trait de caractère de Tshisekedi : « il est à la recherche paranoïaque des boucs émissaires destinés à masquer ses échecs ».

Et il a pris gout à ce mode de vie. Ces multiples voyages d’agrément avec la famille et ses soirées endiablées sont loin d’etre l’austérité qu’exige la lourde charge d’un Chef de l’Etat en période de crise.

Etre aux mains des affairistes c’est aussi toute la galaxie qui gravite autour de Tshisekedi dans le dossier juteux d’achats d’armes et des équipements militaires. Il parait que les retro commissions font tournés les têtes au palais.

Il y a un troisième cercle des affairistes qui eux aussi ont un accès direct et personnalisé a Tshisekedi. Il s’agit de ces chefs de guerres du grand Nord : Muhindo Nzanghi, Julien Paluku et Mbussa Nyamwissi qui entretiennent des groupes armés, qui engrangent des millions des dollars dans le commerce illicite et alimentent la caisse personnelle de Tshisekedi.

Il n’y a pas que les trois car l’ancien Président de l’assemblée Nationale, Christophe Mbosso avait révélé détenir la liste des députés qui sont dans les groupes armés. Ces groupes armés sont au service des politiciens, des militaires, des leaders locaux et un cartelles qui a intérêt à ce que la guerre continue.

Au-delà et parallèlement à ces nationaux se trouvent des « forces obscures » tapient dans l’ombre et qui tirent les ficelles au palais. On voit bien des cabinets des lobbies qui font miroiter des soutiens de je ne sais quel ordre a Tshisekedi. Des articles de presse, des interviews, des rapports biaisés, des rendez-vous avec des personnalités étrangères qui ne produisent pas grand-chose mais qui flattent l’ego de Tshisekedi sans plus. Les promesses de sanctions tardent à se concrétiser et ce n’est pas faute d’y avoir verser des sommes colossales.

Ces dynamiques soulignent l’enchevêtrement des alliances et des dépendances de Tshisekedi qui entravent la résolution des crises récurrentes en RDC.

Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo est donc un boulet que traine la RDC dans la recherche des solutions aux problèmes graves au premier rang desquels on trouve l’instabilité et l’insécurité.

Dans le paysage politique congolais, rares sont ceux qui incarnent la résilience, la détermination et l’influence avec force.

Depuis ses débuts modestes jusqu’à son ascension au sommet, Felix Tshisekedi a toujours été une épreuve pour son camp et les allies.

Sa carrière est marquée par des moments de lutte intense, où chaque décision, chaque parole, chaque action a eu pour effet de faire éclater les alliances. Genève, Nairobi, Kingakati restent dans les annales de l’histoire politique de la RDC comme des compromissions et des trahisons de Tshisekedi.

Le voilà qui revient du Tchad pour solliciter un soutien armé comme si les militaires Tchadiens pouvaient faire des miracles.

Pendant que la Tanzanie a invité les ministres des affaires étrangères de la région et qu’il y a eu des discussions directes entre les délégations du Rwanda et du Burundi et du Rwanda avec la RDC, à Kinshasa on semble très embarrassé. On perd son latin ne sachant pas s’il faut affirmer ou infirmer et en quels termes. Mais on a l’habitude des tergiversations, des retournements, des bassesses et des pirouettes de ce cote-là.

L’agence congolaise de presse va jusqu’à écrire un démenti comme quoi il n’y a jamais eu de discussions directes avec le Rwanda. Le communiqué est sur toutes les plates formes de communications et les réseaux sociaux mais comme le ridicule ne tue pas, on fera avec la politique d’autruche du gouvernement congolais.

Et fidèle à elle-même, a Matembe dans le territoire de Lubero, la coalition FARDC, FDLR, wazalendo, mercenaires, burundais a déjà violée la trêve humanitaire. Les Américains apprécieront.

A force de déni de réalité, de jouer avec le feu, Tshisekedi aura la guerre et le déshonneur.


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