Les tirs, survenus principalement les 26 et 27 janvier 2025, ne sont, selon Mukuralinda, en aucun cas des accidents, mais semblent résulter d’attaques délibérées visant des civils. « Ce ne sont pas des tirs accidentels liés à des frontières mal définies. Il est clair que l’armée congolaise a délibérément ciblé des civils », a-t-il déclaré.
Malgré la violence de ces attaques, aucun militaire congolais n’a tenté d’entrer sur le sol rwandais pour engager des combats. « Bien qu’il y ait eu des tirs de petits et grands calibres, aucun militaire de la FARDC n’a franchi la frontière pour attaquer le Rwanda, et personne n’a essayé de pénétrer sur son territoire », a-t-il précisé.
À ce jour, 15 personnes ont perdu la vie, tandis que 162 autres ont été blessées. Parmi les blessés, 117 ont reçu des soins et ont été renvoyées chez elles, tandis que 45 demeurent hospitalisées, dont six dans un état grave.
Par ailleurs, plus de 200 maisons ont été touchées, dont environ 151 dont la valeur dépassait les 130 millions de RWF. Parmi ces maisons, une dizaine ont été gravement endommagées, 183 ont vu leurs toitures détruites, et 38 ont subi des dommages aux fenêtres et aux portes. Cinq écoles publiques et deux écoles privées ont également été endommagées, pour un montant estimé à plus de 27 millions de RWF. Plusieurs bétails ont également été tués par les tirs.
Mukuralinda a expliqué que l’évacuation des habitants de Rubavu, en raison des attaques, était compréhensible, soulignant que cette situation rappelait celle des Congolais qui fuyaient Goma pour se réfugier au Rwanda. Cependant, il a précisé que la majorité des réfugiés congolais étaient retournés chez eux après le rétablissement de la sécurité suite à la prise de Goma par le groupe M23. Il reste toutefois environ 20 % à 30 % des réfugiés congolais encore présents au Rwanda.
De plus, les travailleurs des organisations internationales qui avaient également cherché refuge au Rwanda ont commencé à regagner leurs pays d’origine, bien qu’environ 40 % d’entre eux y demeurent toujours.
Mukuralinda a souligné que la situation témoignait de la solidité de la sécurité au Rwanda, précisant que même les observateurs européens ayant traversé le pays avaient pu regagner leur pays d’origine sans rencontrer de problèmes de sécurité. Il a exhorté les Rwandais à rester calmes, tout en les appelant à maintenir une vigilance constante. « La sécurité du Rwanda est assurée et protégée, mais il est crucial de ne pas relâcher la garde. Les gens ne doivent pas baisser leur vigilance, Car il a été découvert que les armes interceptées à Goma ne visaient pas uniquement le M23, et que les informations reçues ont révélé qu’un projet d’attaque contre le Rwanda était en cours préparation. », a-t-il averti.
Le porte-parole adjoint a également rappelé que la RDC n’avait cessé de déclarer son intention d’attaquer le Rwanda et de renverser son gouvernement, sans jamais abandonner ce plan.
Lors du sommet des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) le 29 janvier 2025, le Président Paul Kagame a réaffirmé que le Rwanda prendrait des mesures en réponse aux tirs en provenance de la RDC. « Il y a deux ou trois jours, nous avons perdu des vies à cause de tirs violents provenant de l’est de la RDC. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines blessées. Nous prendrons cela en charge. Il n’y a aucun doute à ce sujet », avait promis le Président de la Republique.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!