Crash de la Germanwings : le copilote était coincé à l’extérieur du cockpit avant l’accident

Redigé par Le Monde.fr
Le 26 mars 2015 à 11:37

La boîte noire retrouvée sur le site du crash de l’A320 de la Germanwings commence à parler. D’après des sources proche de l’enquête qui ont eu accès aux enregistrements, le copilote de l’Airbus avait quitté le cockpit et se trouvait dans l’impossibilité d’y retourner pendant la chute de l’appareil.
« Au début du vol, on entend l’équipage parler normalement, puis on entend le bruit d’un des sièges qui recule, une porte qui s’ouvre et se referme, des bruits indiquant qu’on retape à la porte et il n’y a plus de (...)

La boîte noire retrouvée sur le site du crash de l’A320 de la Germanwings commence à parler. D’après des sources proche de l’enquête qui ont eu accès aux enregistrements, le copilote de l’Airbus avait quitté le cockpit et se trouvait dans l’impossibilité d’y retourner pendant la chute de l’appareil.

« Au début du vol, on entend l’équipage parler normalement, puis on entend le bruit d’un des sièges qui recule, une porte qui s’ouvre et se referme, des bruits indiquant qu’on retape à la porte et il n’y a plus de conversation à ce moment-là jusqu’au crash », précise la source citée par l’AFP.

Selon un enquêteur interrogé par le New York Times, « on peut entendre que [le copilote] essaie de défoncer la porte ».

« On ne sait pas encore pourquoi un des types est sorti. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à la toute fin du vol, l’autre pilote est seul et il n’ouvre pas la porte. »
Selon nos informations, c’est le commandant de bord qui se trouvait dans le cockpit et le copilote à l’extérieur. Avant d’être séparés, les deux hommes s’exprimaient en allemand. D’après l’AFP, les alarmes indiquant la proximité du sol ont retenti comme prévu.

La procédure d’urgence d’accès au cockpit est très stricte. Comme le montre la vidéo ci-dessous, si les pilotes présents dans le cockpit ne répondent pas, les membres d’équipage doivent normalement composer un code qui ouvre la porte. La procédure prend théoriquement 35 secondes. Le pilote a toutefois la possibilité de verrouiller la porte de l’intérieur.

La deuxième boîte noire toujours recherchée

Lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, Rémy Jouty, le directeur du BEA, avait annoncé avoir réussi à extraire des données utilisables du « CVR » (cockpit voice recorder, l’enregistreur de conversation dans le cockpit). Il donne accès aux conversations entre le commandant de bord et le pilote, ainsi qu’à tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage.

Le BEA a annoncé avoir extrait les premières données exploitables de la boîte noire de l’A320.

La seconde boîte noire, dite « FDR » (flight data recorder, enregistreur des données de vol), est toujours recherchée. Son « enveloppe » a été retrouvée, mais pas encore la boîte noire elle-même, a précisé François Hollande mercredi après-midi.

Le directeur du BEA a démenti toutes les rumeurs faisant état de son éparpillement en plusieurs petits morceaux. Cette seconde boîte enregistre, elle, seconde par seconde, tous les paramètres sur une durée de vingt-cinq heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).

Si le commandant de bord avait plus de dix ans d’expérience et plus de 6 000 heures de vol sur des appareils Airbus, le copilote avait été engagé « en septembre 2013 » et comptait 630 heures de vol, a indiqué jeudi le groupe Lufthansa.


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