Le RAB sans prétexte pour justifier sa mauvaise gestion des biens publics.

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Le 22 janvier 2019 à 02:00

Quand l’Institution Nationale de l’Agriculture et l’Elevage, RAB, s’est entretenue avec le Senat- Commission du Dévéloppement économique, il lui a été demandé de corriger les fautes commises dans le passé et d’établir son plan directeur.

Ce mercredi 16 janvier 2019, le Directeur Général du RAB, Dr Patrick Karangwa, a dit que la plupart des problèmes signalés dans le rapport de l’Auditeur Général du Trésor Public trouvent leur origine dans la réunification des différents établissements qui ont formé le RAB.
Il a en effet été constitué par ce qui était l’ISAR, Rwanda Agriculture Research Institute ; le RADA, Rwanda Agricultural Development Authority et le RARDA, Rwanda Animal Resources Development Authority.

“La plupart des problèmes viennent de là. Il y en a qui viennent aujourd’hui réclamer ce que le RADA leur devait, sans document à l’appui, d’autres sont des dettes des “Communes” d’alors”, a dit le DG.
Il poursuit en disant que certains, dont les Districts actuels, ne leur remboursent pas, reconnaissant toutefois que eux non plus ne remboursent pas certains de leurs créanciers par manque de documents.justificatifs.

“Il nous est arrivé d’effacer certaines dettes, dans les livres comptables, que nous estimions irrécupérables. L’Auditeur nous nous a dit que nous n’aurions pas dû le faire car cela ne prouve pas que nous avons usé de tous les moyens possibles pour les récupérer”, a-t-il avoué.

Le Sénateur Evariste Bizimana trouve que le RAB, comme d’autres établissements, parlent de manigances de plus de 8 ans que les établissements ont été reunis, et cela après une étude approfondie sur l’efficacité de cette réunification.

“A les entendre, on se rend compte qu’ils n’ont pas compris l’objectif visé dans cette réunification, sinon ils ne viendraient pas nous parler du RADA et des vaches vendues aux enchères, d’une mauvaise collaboration avec leurs agents et d’autres signalés par l’Auditeur. Rien avoir avec la réunification” a-t-il fait observer.

L’Auditeur Générale Adjointe, Kabarame Grace, a dit qu’il aurait fallu avoir fait un contrôle et établir ce qui est dette et ce qui ne l’est pas.
“Voyons les raisons majeures de ces problèmes et comment les résoudre par nous-mêmes ici présents, ce qui est passé est passé”, a-t-elle conclu.

Parmi les fautes du RAB on note aussi celle de traîner dans le remboursement des entrepreneurs et les marchés qu’ils ont gagnés et exécutés, ce qui risque d’occasionner la perte ou la disparition des documents et entrave les projets agricoles.

Les Sénateurs ont demandé au RAB de prendre en mains ses responsabilités, de payer à temps, et ont dit que s’ils le voulaient bien ils poursuivraient le remboursement des dettes car ils savent qui sont leurs détenteurs.

Cette Commission des Sénateurs continue à inviter les établissements pointés par l’Auditeur Général pour leur mauvaise gestion. Leur objectif n’est pas tant de poursuivre l’argent détourné que d’entendre les problèmes et de donner des conseils sur comment les résoudre.

Le RAB comme bien d’autres établissements dans des situations similaires voudront bien considérer les souhaits des Sénateurs comme des ordres implicites.


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