RSF demande la libération d’un journaliste qui a trompé les services de sécurité

Redigé par Olivier Kabalisa
Le 23 juillet 2012 à 01:46

Reporters Sans Frontières (RSF) demande la libération d’un journaliste rwandais arrêté par la police pour avoir trompé les services de renseignements.
Il est reproché à Idriss Gasana Byiringiro un article paru dans The Chronicles dans lequel il aurait fabriqué de toute pièce une histoire d’enlèvement et de menaces à son encontre.
« Savoir si le journaliste a produit un travail professionnel et objectif ou s’il a menti dans son article est un autre débat. Mais si les services de renseignements rwandais (...)

 Reporters Sans Frontières (RSF) demande la libération d’un  journaliste rwandais arrêté par la police pour avoir trompé les services de renseignements.

Il est reproché à Idriss Gasana Byiringiro un article paru dans The Chronicles
dans lequel il aurait fabriqué de toute pièce une histoire d’enlèvement et de
menaces à son encontre. 

« Savoir si le journaliste a produit un travail professionnel et objectif
ou s’il a menti dans son article est un autre débat. Mais si les services de
renseignements rwandais contestent ce qu’Idriss Gasana Byiringiro a publié,
n’ont-ils d’autre option que de recourir à son arrestation ? », S’est
interrogée Reporters sans frontières.

Cette organisation de défense de la liberté de la presse basée à Paris estime
que "la publication d’un droit de réponse dans The Chronicles, par exemple,
suffirait amplement".

« Pourquoi une telle promptitude à enfermer ce journaliste, qui plus est
en lui interdisant de voir un avocat ou sa famille ? », s’est interrogée
toujours RSF. 

Le 19 juillet 2012, le journaliste a avoué devant la presse avoir fabriqué son
histoire d’enlèvement.

Pour RSF, « Rien ne prouve que le journaliste n’a pas été intimidé et
contraint de faire cette déclaration ».

RSF affirme qu’il est difficile de prendre ces propos au sérieux étant donné
que celui qui les prononce est en détention et n’a même pas pu voir un avocat
ou les membres de sa famille.

Idriss Gasana Byiringiro étudie le journalisme à l’Université Nationale du
Rwanda et travaille pour The Chroniques, un hebdomadaire anglophone basé à
Kigali.

Conformément à l’article 579
du Code pénal, s’il est reconnu coupable, Byiringiro risque une peine de prison
allant de deux à cinq ans et une amende allant de 100.000 à un million de
francs rwandais
.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité