Les manières fortes dans le leadership n’ont pas toujours des effets négatifs. C’est ce que révèle un événement qui s’est passé ce samedi 15 août dans la ville de Gicumbi, Nord du pays.

Une opération de police a été montée sur les grands artères de la ville où 30 individus ont été priés pour une douche collective avec savons, eau et essuie-main fournis gracieusement par la Mairie. Seuls étaient arrêtés et conduits dans les salles de toilette de la mairie, des gens qui étaient jugés de propreté corporelle très défectueuse. Cette décision mise en exécution avait été prise lors de la récente réunion du Conseil Consultatif de District Gicumbi.

Il avait été observé un manque de propreté endémique de la part d’une certaine catégorie des habitants de cette petite ville.

Parmi les personnes forcées aux soins corporels se trouve un certain Rufayire, mendiant de son état. Lui, c’est de bon coeur qu’il s’est prêté à cet exercice.

"Bon Dieu ! Je ne demande pas plus que ça ! Qu’on me fournisse tout ce matériel toutes les fois que de besoin, je serai propre de moi même", a-t-il dit montrant qu’il a un niveau peu élevé de perception de sa propre prise en charge.

"L’exercice ne fait que commencer. A toutes les personnes qui ne peuvent pas se prendre en charge pour leur propre propreté intellectuelle, dites-leur que nous ne les accepteront pas ainsi. Elles devront acqérir les nouvelles manières de vivre", a indiqué Mujawamariya Thérèse, agent de la Mairie en charge des Affaires sociales recommandant aux personnes arrêtées de bien laver leurs corps et leurs habits toutes les fois que cela s’avérera nécessaire.

Les autorités de la Mairie de Gicumbi ont ainsi lancé une campagne d’éducation au soins coerporels, une lutte qu’elles sont sûres de remporter.

Entretemps, des internautes mal intentionnés ne font que lancer des critiques dur DHR selon lesquelles cette opération policière dénigre ou viole l’intimité de la personne. Pourtant ils ne montrent pas comment réapprendre ces citoyens à vivre.