Tabagisme....Alerte au Cancer du Poumon !

Redigé par IGIHE
Le 22 avril 2016 à 05:14

Le KCE met en cause l’expérience de certains établissements qui pratiquent trop peu d’opérations. Et qui traînent à traiter la maladie.
La mortalité pour la chirurgie du cancer du poumon à six jours est deux fois plus élevée dans les centres qui pratiquent moins de 10 interventions par an que dans ceux qui en réalisent davantage. En d’autres termes, vos chances de survie à six jours sont réduites de moitié dans les hôpitaux qui ont un volume d’intervention limité.
C’est la conclusion majeure, et (...)

Le KCE met en cause l’expérience de certains établissements qui pratiquent trop peu d’opérations. Et qui traînent à traiter la maladie.

La mortalité pour la chirurgie du cancer du poumon à six jours est deux fois plus élevée dans les centres qui pratiquent moins de 10 interventions par an que dans ceux qui en réalisent davantage. En d’autres termes, vos chances de survie à six jours sont réduites de moitié dans les hôpitaux qui ont un volume d’intervention limité.

C’est la conclusion majeure, et effrayante, d’une étude réalisée par le centre d’expertise des soins de santé, un organisme mandaté pour guider les choix de gestion des autorités de santé et publiée aujourd’hui.

Le cancer du poumon est un cancer fréquent, généralement lié au tabagisme. Son pronostic est sombre, en particulier quand il est découvert à un stade avancé. En Belgique, il est la première cause de décès par cancer chez l’homme et la seconde chez la femme. En agissant sur la qualité de sa prise en charge, on peut améliorer notablement son pronostic.

Même si la qualité des soins est globalement bonne dans les hôpitaux belges, le KCE « constate une nouvelle fois que la mortalité après une opération chirurgicale pour cancer du poumon est plus élevée dans les hôpitaux où l’on effectue moins de 10 interventions sur le poumon par an, ce qui est le cas de la moitié des hôpitaux belges ».

Le KCE recommande donc que ces interventions soient centralisées dans les hôpitaux disposant de l’expertise suffisante.

Un des cancers les plus mortels

Le cancer du poumon est un cancer fréquent, dont la mortalité est élevée. En Belgique, on en diagnostique plus de 8.000 par an, dont 70 % chez des hommes ayant un long passé tabagique. Il s’agit de la première cause de décès par cancer chez l’homme, et de la seconde chez la femme. Après 5 ans, seuls 10 à 20 % des patients vivent encore.

Mais, ajoute le KCE, « ce n’est pas une raison pour baisser les bras. La lutte contre le cancer se fait souvent par petits pas, sur une multitude de fronts. Agir sur la précision du diagnostic et la qualité des traitements permet incontestablement de gagner des années de vie et d’améliorer la qualité de vie ».

L’étude publiée présente les résultats d’un ensemble de 23 indicateurs de qualité couvrant le diagnostic et le traitement de ce cancer. Le KCE souligne notamment l’importance des premiers examens visant à analyser la tumeur et à évaluer sa gravité (stadification). C’est en effet sur cette stadification que repose le choix d’une stratégie de traitement optimale pour chaque patient. Sur ce point, les hôpitaux belges obtiennent globalement une très bonne cote.

Toutefois, on constate que cette phase diagnostique, même correctement menée, prend parfois trop de temps : « chez un tiers des patients, le délai séparant le diagnostic pathologique du début du traitement est supérieur à un mois. Par ailleurs, on déplore que tous les hôpitaux ne montrent pas le même empressement à participer à l’enregistrement des données au Registre du Cancer. Certains ont tendance à négliger de transmettre des données essentielles, comme par exemple le stade clinique de la tumeur (au total 25 % de données manquantes). Or ces données sont indispensables au suivi global de la qualité des soins ».

L’analyse des données par le KCE révèle que la mortalité après une opération chirurgicale pour cancer du poumon est plus élevée dans les hôpitaux où l’on effectue moins de 10 interventions sur le poumon par an. Or la moitié des hôpitaux belges (44/89) sont en dessous de ce seuil, et seuls neuf hôpitaux pratiquent au moins 40 interventions pour cancer du poumon par an. Par le passé, le KCE avait déjà souligné ce problème pour d’autres cancers.

« C’est pour cette raison que le KCE plaide pour une plus grande centralisation des traitements cancérologiques – à tout le moins pour les traitements complexes comme certains types de chirurgie. Force est cependant de constater qu’à ce jour, presque tous les hôpitaux belges délivrent encore des traitements à quasi tous les patients atteints de cancer ».

Avec Agence Belga


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