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Le M23 fait entendre à coups de canons son message : ‘Je ne suis pas mort !’

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 juillet 2020 à 11:32

Ce 21 juillet 20, des coups de canons tonnent quelque part dans le Rutschuru dans l’Est de la RDC. Le communiqué du Gén. Njiko Kaiko, porte parole des FARDC, confirme l’information et parle des éléments du M23 qui ont fait le coup sur les FARDC. Les M23, ces mutins qui ont fui une partie au Rwanda et une autre en Uganda, font parler d’eux. Ils revendiquent le fait que les accords de Nairobi signés entre eux et le Gouvernement de la RDC n’ont pas été mis en pratique.

Gen Sultani Makenga. Il ne tient pas en place. Il est presse d'etre officiellement rehabilite. Il vient de taper sur les FARDC pour faire entendre sa voix, la seule qu'il connait et que le gouvernement congolais seule entend

Ce Mouvement du 23 mars fait allusion aux mutins de l’armée congolaise. C’était des militaires d’expression rwandophone dont les parents occupaient depuis plus de deux cents ans le vaste ruban de terres fertiles de Masisi à Rutschuru dans l’Est de la RDC avant qu’ils n’en soient violemment chassés en 1994 avec l’invasion des forces génocidaires Interahamwe et les ex-FAR / Forces Armées Gouvernementales sous Habyarimana (1973-1994) fuyant l’avancée des troupes de l’APR/Armée Patriotique Rwandaise.

Ces mutins du M23 ont longtemps bataillé entre 2012 et 2013 et occupé la ville de Goma qu’ils ont dégagé quelque temps après devant la pression internationale.
Ironie du sort, la Communauté internationale ne l’a pas entendu de cette oreille. Elle a décidé de renforcer les Casques Bleus de la MONUSCO par une brigade d’intervention internationale. Celle-ci avait mission de désarmer ces ‘hurluberlus’ qui bombaient leurs torses et voulaient faire la loi en lieu et place de Kinshasa. Cette brigade s’alliant aux aguéries FDLR rwandaises de façon indirecte, ont bouté dehors, en Uganda, ces mutins et a récupéré la plupart de leurs canons.

La même Communauté internationale aura-t-elle compris les revendications de ces mutins soucieux de voir les pâturages et espaces agricoles de leurs parents dégagés des groupes armés étrangers qui y pullulaient ? Possible car il y a eu facilitation et resignature des Accords entre ces vaincus et le Gouvernement central de Kinshasa sous l’œil vigilant du médiateur ugandais Yoweri Museveni.

Leurs revendications comprises et acceptées

Ils exigeaient une région Masisi, Ruschuru libre d’Interahamwe et autres FDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda. En d’autres termes, la paix et la stabilité des espaces autrefois occupés par leurs parents qui peuplent les camps de réfugiés du Rwanda et de l’Uganda.

Ils demandaient un statut administratif particulier de la sinistrée Est de la RDC ; un plan de développement spécial ; une large autonomie fiscale et financière des provinces de l’Est de la RDC ; un concept opérationnel particulier pour sa sécurisation ; un programme spécifique de sécurisation pour la concrétisation des différents Accords régionaux.

Le Mouvement a négocié pour ses combattants armés et cadres politiques

L’Accord signé par les deux parties congolaises Kinshasa et M23 après la défaite de celui-ci promet l’intégration des cadres politiques du M23 et ceux considérés comme tels dans les structures gouvernementales congolaises. « Le Gouvernement de la RDC s’engage à les faire participer à la gestion des institutions nationales par le biais du Gouvernement central ; de la Diplomatie, des Chancelleries, des Entreprises publiques, des Gouvernements provinciaux et de l’Etat-Major Général », lit-on dans le document sanctionnant les négociations de Kampala de 2013, rédigés dans l’esprit des Accords de Nairobi du 23 mars 2009 signés entre le CNDP/Congrès National de Défense du Peuple de Laurent Nkunda et du Gouvernement de Kinshasa.

Faut-il rappeler que ce M23 est né brandissant le fait que lesdits Accords de Nairobi dûment négociés et signés par les deux parties n’avaient pas été mis en exécution par la partie gouvernementale.

Bertrand Bisimwa. Avec les accords de Kampala, il attend des dividendes politiques.

Les M23 insistent sur leur participation à l’éradication des groupes armés locaux et étrangers

Les Accords de Kampala de 2013 consacrent la nécessité de l’éradication définitive de toutes les forces négatives étrangères opérant à partir du territoire congolais (LRA/Lord resistance Army, ADF-NALU/Allied Democratic Forces- National Army for Liberation of Uganda, FNL/Forces Nationales de Libéation burundaises, FDLR rwandaises…).

Le document dûment signé est clair à ce sujet :
« De ce fait, il y aura la composition et l’articulation des forces conjointes (FARDC-ARC) pour mener à bien lesdites opérations et parvenir, dans un délai raisonnable aux résultats attendus ».

Accords dans le tiroir, la clé jetée aux oubliettes

Quelques sept ans après la signature de ces accords de Kampala, les choses restent en l’état. Entretemps, les troupes fidèles au Gén. Sultan Makenga se sont déplacées en catimini pour occuper une position dans le bled est rdcongolais. Elles attendent et espèrent que le nouveau Chef de l’Exécutif congolais, Tshisekedi, puisse mettre sur sa table le dossier.

Entretemps, ces guerriers se fatiguent de voir que le dossier s’enlise. Ils ne comprennent pas que Tshisekedi puisse se comporter comme son prédécesseur Kabila qui a oublié leur existence. Ont-ils lancé une ou deux bombe et voir fauchés trois militaires congolais ? Ce geste n’a pas eu l’air de plaire à un certain Pasteur Runiga, chef politique déposé par Bertrand Bisimwa qui a eu l’heur de signer les Accords de Kampala.

Pasteur Runiga est chef d'une aile du M23 defaite par celle dirigee par le Gen. Sultani Makenga. Il s'est refugie au Rwanda peu de temps avant que la Coalition internationale ne defasse a son tour les troupes de Sultani

« Nous suivons avec consternation les informations diffusées par les réseaux sociaux et les médias sur la situation sécuritaire en Territoire de Rutshuru relatives aux attaques attribuées aux individus se revendiquant de l’Ex-M23.
Nous tenons à fixer l’opinion nationale et internationale sur ce qui suit :
1) Nous saluons et continuons à soutenir les efforts des Chefs de l’Etat Congolais et Rwandais, Leurs Excellences, Monsieur Félix Antoine Tshisekedi et Monsieur Paul Kagame, grâce auxquels un accord a été signé à Kigali le 12/07/2019 entre Le Gouvernement Congolais et les ex-combattants M23 vivant au Rwanda et une feuille de route a été établi le 28/10/2019 sous la facilitation du Gouvernement rwandais, en vue d’en finir avec les rebellions et l’insécurité endémiques qui continuent à saper tout espoir de paix, de stabilité et de développement, tant de la RDC que de toute la Région des Grands Lacs.
2) Nous dénonçons et condamnons avec la plus grande fermeté toute action de qui qu’elle vienne, qui chercherait à saper les efforts de paix en cours », lit-on dans le communiqué de cet homme politique menacé d’obscurité ou de silence profond politique...", lit-on dans le communique emis par le Pasteur Runiga, chef des M23 refugies a Kibungo au Rwanda. Ils avaient ete defaits par leurs camarades diriges par le colonel autoproclamme General Sultan Makenga et Berttrand Bisimwa son president politique.

Ces fameux accords de Kigali aboutiront-ils ? Reste à voir si ce sont les mêmes qui ont négocié et signé ceux de Kampala qui auront apposé leur signature sur ceux de Kigali de ce 2019. Quand divisionnisme tu nous tiens !!!


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