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Coup d’Etat avorté au Gabon : quatre militaires toujours en garde à vue

Redigé par IGIHE
Le 24 janvier 2019 à 07:21

Au Gabon, les quatre militaires qui avaient fait irruption à la radio nationale pour appeler à la mise en place d’un « Conseil national de restauration » en l’absence du président Ali Bongo, sont toujours en garde à vue dans les locaux des services de la Direction générale de la contre-ingérence. Parmi eux, Kelly Ondo Obiang, qui a pris la parole pour lire le communiqué le 7 janvier.

Pour le moment, les quatre militaires ne sont pas encore inculpés ni placés sous mandat de dépôt. Leur garde à vue peut durer un mois, selon le code de justice militaire, et l’enquête se poursuit.

Selon une source proche du dossier, les quatre hommes sont poursuivis pour neuf motifs, notamment pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Selon une autre source judiciaire, « à partir du moment où ils se sont retrouvés dans un édifice public, en armes, qu’ils ont séquestré des individus, leurs tenues militaires et leurs armes suffisent à caractériser l’infraction ».

Au terme de cette première enquête, le procureur de la République du tribunal de Libreville qui représente le ministère public à la cour spéciale militaire peut estimer qu’il dispose de tous les éléments nécessaires et décider du coup que de faire juger les quatre militaires en crime flagrant. Mais il peut aussi décider d’ouvrir une information judiciaire.

L’enquête serait alors confiée au juge d’instruction militaire. Elle pourrait permettre de mieux comprendre l’organisation de cette tentative de coup d’Etat, rechercher par exemple des complices ou des commanditaires éventuels. Le juge d’instruction disposera de plus de moyens et surtout de plus de temps.

Chasse aux sorcières

Après l’interpellation lundi de Firmin Ollo, coordinateur du Mouvement des jeunes de l’union nationale (UN) ainsi que deux de ses compagnons, l’Union nationale, le parti de l’opposant Zacharie Myboto, a dénoncé une « énième interpellation de ses jeunes en dehors de tout cadre légal » et exigé la libération sans délai de ses trois militants. Mercredi un autre parti d’opposition, le RHM (Rassemblement et modernité, d’Alexandre Barro Chambrier), dénonçait également une « chasse aux sorcières ». Ces interpellations sont en lien avec la tentative de putsch du 7 janvier dernier, mais contactée par RFI, une source proche du dossier refuse d’en dire davantage.

avec rfi.fr


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