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60 ans au Cameroun, 20 ans au Rwanda:La France rattrapée par son passé Génocidaire

Redigé par Armand Roger Biloa Mballe
Le 21 avril 2014 à 06:40

De plus en plus, le passé des actes criminels et génocidaires perpétrés par la France en Afrique, comme des immondices jetés à la mer, remontent à la surface ; et ce grâce au travail de mémoire que les Africains ont décidé de révéler à la face du monde.
A cet effet, la commémoration du 20ème anniversaire du Génocide au Rwanda (1994-2014) est venue rappeler aux Africains et au Monde entier, le rôle actif joué par la France dans ce plus grand génocide de masse de la fin du 20ème siècle ; mais également (...)

De plus en plus, le passé des actes criminels et génocidaires perpétrés par la France en Afrique, comme des immondices jetés à la mer, remontent à la surface ; et ce grâce au travail de mémoire que les Africains ont décidé de révéler à la face du monde.

A cet effet, la commémoration du 20ème anniversaire du Génocide au Rwanda (1994-2014) est venue rappeler aux Africains et au Monde entier, le rôle actif joué par la France dans ce plus grand génocide de masse de la fin du 20ème siècle ; mais également d’autres génocides et exterminations perpétrés par cette même France dans d’autres régions en Afrique et notamment au Cameroun.

Aussi, au-delà du cas spécifique rwandais, c’est toute la problématique de la politique nazie de la France sur le Continent noir qui est portée sur la place publique. Et ce, au travers d’innombrables crimes maculés de sang, d’empoisonnements de nationalistes africains à l’exemple du cas du Président de l’Union des Populations du Cameroun(UPC), Dr Félix Roland Moumié empoisonné au thallium dans un restaurant à Genève par un agent des Services Secrets français, Mr Betchel qui, pour commettre son odieux crime, s’était déguisé en journaliste.

Sans oublier des éliminations des leaders africains, froidement abattus ou tués dans de mystérieux accidents d’avions savamment maquillés(à l’instar Mr Barthélémy Boganda, premier Président de la Centrafrique ou de Sylvanus Olympio au Togo.

Si le cas rwandais reste vivace et présent dans la conscience collective des Africains, c’est que le sang versé, comme un fleuve, n’arrive pas à se coaguler deux décennies après ce génocide.

C’est l’occasion de redire que la France, de par ses agissements est l’ennemie de notre Continent et par conséquent doit laisser l’Afrique tranquille. Aucune Organisation Internationale n’a donné de Titre Foncier à la France lui autorisant d’être présente sur tous les théâtres africains. La perception et le profond sentiment que les Africains ont désormais de ce pays est qu’il constitue le CANCER du Continent africain.

Le génocide rwandais nous fait revivre celui perpétré cinquante ans plus tôt au Cameroun en Sanaga Maritime en pays Bassa (Edéa, Eséka-Boumnyébél, Ngambe), mais également à l’Ouest : dans le Haut-Nkam (Bafang), dans le Ndé (Banganté), la Mifi (Bafoussam)…etc.

Un travail de mémoire en cours de finalisation sur fond de témoignage des derniers survivants est en voie d’être numérisé avec des photos qui accablent la France, montrant des fosses communes de civils et de nationalistes camerounais enterrés vivants à Môm dans l’Arrondissement de Dibang (Département du Nyong et Kellé).

Des preuves irréfutables montrent que c’est au napalm que furent exterminées ces populations et les auteurs de ces crimes contre l’Humanité sont connus. Ces génocidaires sont : Roland Pré, Lamberton, Rolin, Marcel Bigeard, Pierre Messmer, Courte Cuisse qui rasa au napalm une douzaine de villages dans la subdivision de Ngambe (en zone Babimbi en Sanaga Maritime.

C’est ce passé criminel et génocidaire de la France en Afrique qui, plus présent que jamais dans la conscience collective des Africains, constitue le soubassement conceptuel et doctrinal du sentiment profondément anti français observable sur le Continent noir. C’est de là que prend corps l’initiative d« ’UNE GREVE MORALE CONTRE LA PRESENCE FRANCAISE SOUS TOUTES SES FORMES EN AFRIQUE ».

Les Africains ne veulent plus de ces gens chez eux : vecteurs de guerres et de l’homosexualité sur le Continent noir, les Français doivent tirer les conséquences de leur funeste politique en Afrique et quitter ce Continent. C’est ce Combat que notre génération a décidé d’engager.

Au cours de la commémoration du 20ème anniversaire du génocide rwandais, les autorités de Kigali, preuves à l’appui ont démontré la participation de l’Armée française dans les massacres. D’où l’agitation observée au sein de la classe politique française toutes tendances confondues (Gauche/Droite) .

Comme d’habitude et toute honte bue, le Gouvernement français a sorti son éternelle artillerie lourde : RFI France 24, TV5 pour stigmatiser le Président Paul Kagame. Ces instruments d’influence et de domination à partir desquels, la France envoûte les consciences africaines ont fait le reste. C’est l’occasion de saluer l’avènement de la chaîne de télévision Panafricaine AFRIQUE MEDIA TV sur le paysage médiatique audiovisuel africain. Une Chaîne de référence sur la vraie histoire de l’Afrique.

Cette classe politique française avec à sa tête le faucon de l’UMP et Maire de Bordeaux, Alain Juppé, dont les mains maculées du sang des Africains depuis des années déjà, pas seulement au Rwanda, mais également récemment en Côte d’Ivoire est venu donner des leçons au Président rwandais.

Lui qui, impliqué dans les affaires de corruption et des emplois fictifs il y a quelques années, puis mis en examen a été contraint d’abandonner son poste ministériel sous l’ère Chirac. Nostalgique du Gaullisme colonial d’une France décadente, presque au bord du gouffre, Mr Juppé a osé insulter le Chef d’Etat Paul Kagamé en de termes indignes d’un homme qui nourrit des ambitions présidentielles.

Une injure qui a été reprise par ses caisses de résonance, RFI et France 24.Cette pitoyable sortie médiatique montre la fébrilité d’une classe politique guidée par des vieux clichés sur une Afrique qui bouge et qui regarde désormais vers d’autres horizons.

En effet, chaque fois qu’il s’agit des crimes et de génocides perpétrés par la France en Afrique, les autorités de ce pays réagissent avec condescendance et mépris en déclarant comme Mr Laurent Fabius l’a fait récemment : « pour les massacres présumés de la France au Cameroun dans les années 50, il revient aux Historiens d’établir la vérité ». Mais de quels Historiens ce Monsieur parle-t-il ?

Regardez avec quelles émotions et amertume ces Français se trouvent quand ils se rappellent ou commémorent les deux Grandes guerres (1914/1918 et1939/1945), quand ils évoquent les atrocités et les souffrances que le 3ème Reich Allemand a infligées au peuple français.

Le STO (Service du Travail Obligatoire), les déportations, les camps de concentration, tous ces événements restent des traumatismes toujours vivaces et imprescriptibles dans la mentalité collective des Français. Mais ce sont les crimes et génocides commis par cette même France en Afrique qu’elle somme aux Africains d’oublier en lui imposant des manuels scolaires dans lesquels nos héros et combattants de la liberté sont présentés comme des maquisards et de vulgaires délinquants pour avoir osé porter atteinte à l’ordre colonial et néocolonial.

Le cas du Pr Laurent Gbagbo qui est déporté à la Haye sur instruction de Sarkozy pour avoir osé dire non à l’impérialisme étouffant et inhibant d’une France en pleine décrépitude morale et éthique en est l’illustration la plus récente.

Simple puissance régionale aux dimensions de l’Europe, (malgré ses prétentions planétaires), cet Etat d’à peine 65millons d’habitants, constitué en grande partie d’une population vieillissante et désormais homosexuelle, la France n’a d’audience sur la scène internationale que grâce à sa mainmise sur l’Afrique, sur ses ressources minières, naturelles et énergétiques.

C’est cette France qui, au-delà des apparences et des mensonges savamment entretenus qui a le plus besoin de l’Afrique ; c’est elle qui vit aux dépends du Continent noir et non le contraire. C’est bien la raison de toutes les gesticulations observées autour des Sommets France/Afrique ou ceux de la Francophonie qui continuent de masquer la décadence de ce pays en entretenant l’illusion d’une puissance qu’elle n’a pas.

La rhétorique de l’Aide au Développement et ses effets d’annonce en Afrique ne trompent plus personne. Cette éternelle aide pour l’Afrique, dont les dirigeants français se gargarisent à longueur de journée sur les medias, dans une France en butte elle-même à d’énormes difficultés économiques, sociales et financières sur fond d’une pauvreté sans cesse envahissante est un paradoxe et une curiosité.

D’où la nécessité d’exposer dans un proche avenir les mécanismes qui sous-tendent cette politique d’Aide. Bâtir la prospérité sur le pillage et l’arnaque planifiée, ou sur l’embastillement des Africains au travers des Institutions établies il y a 70 ans (le 06 février 1944) lors, de la Conférence de Brazzaville, réactualisée décembre en 2013 par le fameux Rapport Védrine, telle est la véritable politique africaine de la France que les Africains de l’Est comme à l’Ouest dénoncent, rejettent et extériorisent par le sentiment anti français qui se développe en ce moment sur le Continent africain.


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