L’officier supérieur a été interpellé ce 21 août 2025 au siège central de la police à Bujumbura, avant d’être transféré dans une cellule du SNR. Ses gardes du corps ont également été arrêtés, mais les raisons de leur interpellation demeurent pour l’heure inconnues.

Figure controversée des services de sécurité et de renseignement, Gahungu a occupé plusieurs postes sensibles. Depuis 2021, il était en poste à l’ambassade du Burundi auprès des Nations unies à New York, avant d’être rappelé à Bujumbura en mai 2025.

Son nom a déjà été cité dans plusieurs affaires sensibles. En avril 2007, il aurait pris part à l’arrestation de Hussein Radjabu, ancien président du parti au pouvoir le CNDD-FDD, poursuivi pour complot contre la sécurité de l’État.

À cette époque, Gahungu avait également fait arrêter un citoyen, Evariste Kagabo, et ordonné qu’il soit torturé afin qu’il accuse Radjabu d’avoir insulté le président Pierre Nkurunziza en le qualifiant de « bouteille vide ».

En 2015, lors des manifestations contre le troisième mandat de Nkurunziza, Gahungu, alors chef du renseignement intérieur, a été accusé de participer à des exécutions, à des actes de torture et à des disparitions forcées. La même année, il avait supervisé l’agression du journaliste de RFI, Esdras Ndikumana, dans les locaux des services de renseignement.

Le général de brigade Bertin Gahungu, accusé de graves exactions au Burundi, a été arrêté par le Service national de renseignement