L’objectif, cynique et dénué de toute retenue morale, consistait à provoquer un véritable carnage dans la ville, dans l’espoir d’en tirer un avantage politique illusoire. Ce dessein funeste fut toutefois déjoué grâce à la vigilance, à la discipline et au professionnalisme des forces de l’AFC/M23, désormais maîtresses des lieux.

Dans cette dynamique désespérée, le régime du Président Félix Tshisekedi, englué dans les revers militaires et diplomatiques de sa politique belliciste, persiste à instrumentaliser la jeunesse congolaise, notamment celle du Kivu, en l’entraînant dans des aventures guerrières sans issue.

De jeunes Wazalendo, galvanisés par des appels irresponsables et manipulés par des politiciens véreux, se retrouvent sacrifiés sur l’autel d’ambitions personnelles et de calculs politiciens sordides. Pendant ce temps, dans les salons feutrés de Kinshasa, les dignitaires du régime sablent le champagne et festoient dans l’indifférence cynique aux deuils qui frappent les familles des jeunes envoyés au front sous des promesses fallacieuses.

L’échec patent de cette opération de provocation à Goma a contraint le pouvoir, par l’entremise de son Vice-Premier ministre de l’Intérieur, à publier un bilan fantaisiste et mensonger, dans l’unique dessein de semer la peur et d’entretenir une psychose délétère au sein de la population civile.

Ce bilan, tel que présenté par Monsieur Shabani, relève de la pure affabulation et ne saurait résister à la confrontation avec la réalité du terrain.

Il est donc impérieux de lancer un appel solennel à la jeunesse congolaise, et particulièrement aux Wazalendo, pour qu’ils refusent de servir de chair à canon dans cette guerre absurde que le régime de Kinshasa a déclenchée et qu’il a lamentablement perdue dans la honte et le déshonneur.

Il serait suicidaire de continuer à prêter main-forte à une armée moribonde, désorganisée et disqualifiée, incapable de contenir l’avancée d’une force aguerrie, parfaitement structurée et supérieurement équipée comme l’AFC/M23, laquelle tient tête non seulement aux FARDC, mais également à l’ensemble de leurs supplétifs : FDLR, wazalendo,mercenaires étrangers, contingents de la SADC et troupes burundaises.

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), fidèle à cette posture de spectatrice passive et désinvolte qu’elle cultive depuis de longues années face aux tragédies à répétition qui ensanglantent le territoire congolais, se trouve une fois encore contrainte de procéder à un laborieux démenti quant à toute présumée implication dans les préparatifs d’une offensive militaire à Goma.

Toutefois, il apparaît manifeste que cette institution onusienne peine désormais à convaincre, tant son crédit moral et politique s’est effrité sous le poids des compromissions, des silences coupables et des collusions tacites entretenues avec divers acteurs de l’ombre.

Embourbée dans un discrédit croissant et perçue par nombre d’observateurs avisés comme un rouage complaisant d’un système de prédation et de gestion cynique du chaos, la MONUSCO ne parvient plus à dissimuler l’étendue de son impuissance et de ses ambiguïtés dans un conflit où sa présence, loin d’apaiser, semble désormais entretenir la confusion et l’incertitude.

Le temps est venu de mettre un terme à cette stratégie macabre de provocation et de harcèlement, nourrie par le désespoir d’un régime agonisant, désavoué sur les plans militaire, diplomatique et moral.

La jeunesse congolaise doit refuser de se laisser happer par les instincts de mort et les appels à la violence d’une élite politique en faillite, qui n’a plus d’autre issue que la manipulation et le sacrifice de ses propres fils pour préserver ses privilèges éphémères.

Sylvain Ekenge, Porte Parole des FARDC