La manière dont une société conceptualise la citoyenneté, c’est-à-dire les droits et responsabilités de ses membres, a un impact direct sur la manière dont elle traite ses citoyens, quel que soit leur sexe ou leur genre.

La violence basée sur le genre est alimentée par des normes culturelles qui renforcent des inégalités fondées sur le sexe et le genre.

Ces normes peuvent être si profondément ancrées qu’elles semblent inébranlables, marginalisant et victimisant principalement les femmes et les filles.

Dans de telles sociétés, la citoyenneté complète est souvent tacitement, sinon explicitement, réservée aux hommes, réduisant les femmes à un statut de seconde classe.

D’un autre côté, une véritable citoyenneté, dans son sens le plus complet, le plus noble, exige la reconnaissance et le respect des droits et de la dignité de chaque individu, indépendamment de son sexe ou de son genre.

Cela signifie s’informer et comprendre les enjeux sociaux, s’engager civiquement pour le bien-être collectif, agir avec éthique et intégrité, respecter les opinions d’autrui et faire preuve d’empathie. Si chaque citoyen respecte ces principes, les fondements même de cette violence seraient érodés.

Dans une société où les principes de bonne citoyenneté sont valorisés et enseignés dès le plus jeune âge, il y aurait moins de place pour la violence basée sur le genre.

Une culture qui encourage l’esprit critique, l’empathie et la solidarité entre ses citoyens est moins susceptible de tolérer ou de perpétuer la violence basée sur le sexe.

La manière dont une société comprend et pratique la citoyenneté peut soit perpétuer la violence basée sur le sexe, soit contribuer à son éradication.

En promouvant une citoyenneté active et éthique qui reconnaît la dignité et les droits de chaque individu, les sociétés peuvent prendre des mesures significatives pour lutter contre toute forme de violence et créer des environnements où chaque personne est respectée et protégée.