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Des réfugiés burundais s’allient aux Congolais pour protester contre le génocide en RDC

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 7 mars 2024 à 11:12

Les réfugiés burundais du camp de Mahama, ont manifesté, aux côtés de leur frères et soeurs Congolais pour dénoncer les soutiens accordés à la République démocratique du Congo (RDC), accusée de persécuter des groupes ethniques rwandophones, notamment les Banyamulenges, les Hema et les Tutsi congolais.

Lors d’un rassemblement pacifique mercredi 6 mars 2024, ils ont exprimé leur réprobation envers les pays, y compris le Burundi, certains États membres de la SADC, et d’autres, qui continuent de soutenir la RDC dans ses actions.

Le Révérend Pasteur Jean Bosco Kwibishatse, leader des réfugiés burundais à Mahama, a exprimé sa solidarité avec les Congolais en déclarant : « Ils sont victimes de leur naissance et de la langue qu’ils n’ont pas choisie, don de Dieu, face aux intentions génocidaires des dirigeants de nos pays, y compris le Burundi, le Congo, le Malawi, la Tanzanie, et l’Afrique du Sud. C’est une preuve que les Tutsi, y compris ceux du Burundi depuis 1993, sont tués jusqu’à aujourd’hui. »

Il a appelé à la condamnation de Ndayishimiye et Tshisekedi pour leur intention d’exterminer les Tutsis et a sollicité une intervention des organisations internationales.

Mutijima Williams, représentant des réfugiés congolais à Mahama, a signalé l’urgence d’une intervention internationale pour arrêter le génocide en cours en RDC, soulignant : « Nous sommes venus denoncer la RDC pour le génocide qu’elle continue de perpétrer contre les Tutsi du Nord-Kivu, les Hema de l’Ituri et les Banyamulenges du Sud-Kivu. »

Il a mentionné avoir contacté l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour plaider en faveur d’une action urgente.

Mujawimana Tantine, une jeune mère réfugiée, a partagé son expérience traumatisante, soulignant les défis auxquels font face les femmes et les filles-mères dans le camp. Elle a exprimé sa préoccupation quant à l’avenir des enfants nés en exil : « Beaucoup de filles accouchent dans le camp. Nous nous interrogeons sur le sort de ces enfants nés ici, sachant que nous sommes rejetés bien que nés sur le sol congolais. »

Victime de violences par des membres du groupe rebelle Nyatura, elle appelle à l’aide pour un retour sécurisé chez elle.


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