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Urgent

Discours décousu et manipulations en pleine montée belliqueuse

Redigé par Tite Gatabazi
Le 9 octobre 2024 à 11:25

Alors que les tensions régionales continuent de s’intensifier, le discours officiel congolais prend des allures de cacophonie. La montée en puissance du discours belliqueux, entre alliances douteuses et manipulations, devient de plus en plus évidente. Les accusations voilées et les jeux de pouvoir se multiplient, alors que des alliances troubles se nouent avec des groupes comme les FDLR, tandis que des criminels sont légitimés sous la bannière des Wazalendo. Le recrutement de mercenaires et les contacts inavouables avec des génocidaires ne font qu’alimenter cette spirale de violence, marquée par des morts, des destructions, et des colères feintes.

C’est dans ce contexte que le ministre rwandais des Affaires étrangères, Ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a subtilement répondu à sa collègue congolaise, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner, suite à son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies. D’un ton empreint d’ironie, il a déclaré avoir écouté son homologue « avec le sourire ». Derrière ce calme apparent, l’accusation est claire : c’est la RDC qui bloque le processus de paix de Luanda, tout en refusant de l’assumer publiquement.

Le ministre Nduhungirehe a rappelé que la réunion du 14 septembre 2024 à Luanda devait entériner le plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR et la levée des mesures de défense adoptées par les experts en renseignement de la RDC, du Rwanda et de l’Angola lors de la rencontre du 30 août 2024 à Rubavu, au Rwanda. Pourtant, sur instruction directe de son président, la ministre congolaise avait catégoriquement refusé cette adoption cruciale. Un désaveu cinglant pour le chef des renseignements militaires des FARDC, le Général Major Christian Ndaywel, qui avait lui-même contribué à l’élaboration de ce plan.

Comme si cela ne suffisait pas, la ministre Kayikwamba s’était également opposée à une nouvelle réunion d’experts prévue à Luanda les 30 septembre et 1er octobre 2024, bloquant ainsi toute avancée. Ce manque flagrant d’honnêteté et de sens des responsabilités du côté de Kinshasa illustre une stratégie de diversion orchestrée, où les véritables intentions sont camouflées derrière des discours de façade.

Dans cette escalade, les conséquences sont bien réelles : des vies sont perdues, des villes sont détruites, et la région s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos. Pourtant, Kinshasa persiste dans ses alliances ambiguës, ses manipulations de la vérité et ses revirements inattendus. Le déni des responsabilités, combiné à une série de manœuvres politiciennes, ne fait que prolonger une guerre qui se joue non seulement sur le terrain, mais aussi dans les arcanes du pouvoir.

Face à cette impasse, il est difficile de ne pas voir l’ironie dans la situation. La RDC, à la manœuvre dans le blocage des processus de paix, se présente pourtant comme victime, alimentant un discours décousu, rempli d’accusations et de postures. Derrière ces masques, les véritables enjeux restent occultés, et le peuple, une fois de plus, paie le prix de cette guerre sans fin.

Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie en RD Congo

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