Le président Cyril Ramaphosa a effectué une visite officielle aux États-Unis, visant à renforcer les relations diplomatiques et économiques entre Pretoria et Washington. Les discussions ont porté sur les conflits régionaux en Afrique, ainsi que sur le commerce et le développement du continent.

À cette occasion, le président Donald Trump a salué le processus de paix engagé entre le Rwanda et la RDC, le qualifiant de l’un des succès majeurs de sa diplomatie. Cette médiation est conduite par Massad Boulos, son conseiller principal pour l’Afrique.

« C’est un processus très prometteur », a déclaré Trump. « Je reçois des rapports exceptionnels. Auparavant, il ne s’agissait que de morts et de décapitations. La situation était terrible. C’était très courageux de ta part [Boulos] d’y aller. Il semble que nous ayons obtenu quelque chose de réellement concret. »

La médiation américaine a permis des avancées significatives ces derniers mois, malgré de fortes tensions liées à la prise de contrôle de l’est de la RDC par les rebelles du M23, qui dénoncent la marginalisation des Congolais rwandophones. Kinshasa accuse Kigali de soutenir ces rebelles, ce que le Rwanda dément fermement, soulignant plutôt la menace persistante du groupe armé FDLR, responsable du génocide de 1994 perpétré contre les Tutsi.

Lors de la réunion à la Maison-Blanche, Massad Boulos a confirmé que le Rwanda et la RDC ont signé une déclaration de principes et soumis chacun un projet d’accord, désormais fusionnés en un texte unique en cours d’examen final.

« Nous sommes en train de finaliser le texte, » a déclaré Boulos. « Les deux parties se sont engagées sur la voie à suivre, et le document compilé intègre leurs propositions respectives. Les perspectives sont très encourageantes. »

Le département d’État américain a confirmé l’envoi d’un projet d’accord de paix aux Président Paul Kagame et Félix Tshisekedi.

Si ce texte est approuvé, la signature officielle se tiendra en juin 2025 à la Maison-Blanche, en présence des deux chefs d’État. Cette cérémonie sera également l’occasion de conclure de nouveaux accords de coopération économique entre les États-Unis, le Rwanda et la RDC.

Washington a fixé plusieurs conditions, notamment à l’attention de Kinshasa, incluant le démantèlement du groupe armé FDLR ainsi que la mise en œuvre de réformes de gouvernance visant à garantir une répartition équitable des ressources.

En cas de succès, cet accord pourrait instaurer une stabilité durable dans l’est de la RDC et renforcer l’intégration économique régionale, avec un rôle central pour les investissements américains.

Donald Trump a souligné que son engagement dans ce processus était motivé par des raisons humanitaires, et non par des intérêts géopolitiques. « Je n’ai aucun lien avec le Rwanda ni le Congo, mais j’ai envoyé une personne talentueuse sur le terrain, qui a accompli un travail remarquable. Je souhaite sauver la vie de chaque Africain, où qu’ils soient », a-t-il déclaré.

Cyril Ramaphosa salue l’engagement américain

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué l’implication des États-Unis dans le processus de paix, rappelant que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait récemment retiré ses troupes de l’est de la RDC pour faciliter les progrès diplomatiques.

Sa visite à Washington a pour objectif, réchauffer les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis, après une période de tensions liées à des accusations de violences raciales, qui avaient conduit Donald Trump à envisager d’accorder l’asile à des fermiers blancs sud-africains.

Malgré quelques désaccords, notamment sur le « génocide des Blancs » régulièrement évoqué par le président américain, Ramaphosa a qualifié la réunion de « grand succès », soulignant l’ouverture de nouveaux dialogues et des perspectives commerciales renforcées.

À l’approche de la "Journée dedié à l’Afrique", prévue pour le 25 mai prochain, Trump a adressé un message de paix et de prospérité au continent :

« Je souhaite paix, bonheur et santé à tous. Vous possédez une terre d’une richesse exceptionnelle. Nous avons réussi à résoudre un conflit qui durait depuis plusieurs années entre le Rwanda et le Congo », a-t-il conclu.

Donald Trump a salué les avancées qu’il juge "très prometteuses" dans le processus de médiation de paix entre le Rwanda et la RDC