Condamnée en 2010 puis graciée en 2018 par le Président Kagame, Victoire Ingabire est poursuivie pour la création d’un groupe armé, incitation à des troubles, atteinte aux institutions établies, diffusion de fausses informations visant à discréditer le gouvernement du Rwanda, ainsi que la planification d’actes susceptibles de nuire aux autorités, y compris des manifestations.
La députée Christine Mukabunani a vivement dénoncé les recommandations du Parlement européen appelant le pays à « cesser le harcèlement et la détention arbitraire des opposants et journalistes ».
« Ils pensent peut-être parler à notre place, mais nous savons parler par nous-mêmes. Ceux qui ont un problème peuvent le dire directement, sans faire appel à des voix étrangères », a-t-elle fait savoir.
« Si le Rwanda venait à être attaqué, ils ne sauraient pas faire la distinction entre ceux qui soutiennent le gouvernement et ceux qui s’y opposent, car nous sommes tous unis pour protéger notre souveraineté et repousser toute menace », a-t-elle ajouté.
De son côté, le président de l’Union Démocratique du Peuple Rwandais (UDPR), le député Pie Nizeyimana, a indiqué que la résolution du Parlement européen constitue un grave mépris, tant à l’égard du Rwanda que de l’Afrique en général.
« Permettez-moi de rappeler aux membres du Parlement européen ainsi qu’à quiconque que le Rwanda est un pays souverain. Nous ne sommes plus sous domination étrangère. Qu’ils respectent notre souveraineté et nos choix, comme nous respectons les leurs. En résumé, respectons-nous mutuellement. »
« Je rappelle au Parlement européen que chacun, qu’il soit député, ministre ou général, est soumis à la loi comme tout citoyen rwandais. Je ne vois pas pourquoi Victoire Ingabire devrait bénéficier d’un traitement spécial alors qu’elle est Rwandaise tout comme les autres », a-t-il ajouté.
Le député a souligné que le parti DALFA-Umurinzi, présenté par l’UE comme dirigé par Victoire Ingabire, n’est pas légalement reconnu, sa fondatrice ayant été condamnée à plus de six mois de prison, ce qui empêche son enregistrement officiel. Il accuse les Occidentaux de manipuler l’opinion en présentant à tort cette personne comme la dirigeante d’un parti d’opposition.
Se présentant comme exemple en tant que dirigeant de parti, il a réfuté les allégations selon lesquelles il n’existerait pas de liberté d’expression au Rwanda.
« Personne ne m’interrompt lorsque je m’exprime. L’important est que nous puissions partager nos idées librement, tout en respectant les droits des autres citoyens. »
La députée Aimée Marie Ange Tumukunde, a quant à elle appuyé cette position et rejeté fermement la résolution du Parlement européen, la qualifiant de scandaleuse.
Elle a dénoncé le comportement de certains pays qui, se prétendant plus démocratiques que d’autres, s’attaquent illégalement à ceux qui sont en voie de développement, tout en inventant des accusations à leur encontre.
Elle a ajouté que ces pays agissent intentionnellement selon un schéma de néocolonialisme choisi, visant à faire taire les nations africaines indépendantes, y compris le Rwanda.
« Ces pays agissent par honte et embarras après avoir abandonné le Rwanda lors du génocide contre les Tutsi, qu’ils ont seulement observé. Ils sont gênés par l’unité et la sécurité des Rwandais ainsi que par le développement économique quotidien du pays, et cherchent à contrarier ces progrès. »
Le député Icyitegetse Venuste a lui, précisé que le Rwanda n’est pas un petit État sur lequel on peut imposer sa volonté. Selon lui, la résolution européenne vise à ternir l’image du pays, à le discréditer et à entraver ses intérêts à l’échelle internationale.
« La demande de libération de Victoire Ingabire n’est qu’une tentative d’intimidation. En tant que Rwandais, nous ne nous laissons nullement intimider par ces actions répétées », a-t-il ajouté.
La députée Wibabara Jennifer, elle, a rappelé aux députés européens que les temps sont révolus, soulignant que Victoire Ingabire est détenue pour des crimes qu’elle a commis et qu’elle n’est pas au-dessus de la loi.
« C’est un affront à nos institutions et une culture d’impunité qu’ils cherchent à perpétuer. Ils ont observé le génocide et l’ont soutenu. Ils pensent qu’une personne perturbant la paix ne doit pas être tenue pour responsable. Ces pays doivent se rappeler que le Rwanda sait défendre ses droits. » a-t-elle affirmé.









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