Selon des sources locales, ces populations, dépourvues de tout, affluent massivement vers l’ouest de la ville volcanique, notamment dans les quartiers Lac Vert, Mugunga et Ndosho.
Leur arrivée a non seulement exacerbé la psychose au sein des habitants de Goma, mais elle met également en lumière le chaos qui règne au sein du gouvernement. En effet, l’incapacité manifeste des autorités à gérer cette crise humanitaire reflète une cacophonie institutionnelle inquiétante. Plus grave encore, la tendance des dirigeants à tendre la main vers la communauté internationale, en quête d’une assistance systématique, infantilise le gouvernement congolais et met en doute sa souveraineté et sa capacité à protéger ses propres citoyens.
La situation à Goma est d’autant plus alarmante que, dans cette tourmente, une grande partie des hautes autorités et des commerçants fortunés ont pris la décision d’évacuer leurs familles vers Kinshasa, loin des tensions croissantes. Certains, préférant l’éloignement à toute forme d’implication, ont même trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu, échappant ainsi aux réalités dramatiques vécues par la population locale.
Cette fuite précipitée de ceux qui détiennent les clés du pouvoir et des ressources n’est pas seulement un acte de désertion, mais un facteur amplifiant le sentiment d’isolement et d’abandon parmi les habitants de Goma.
En quittant la ville pour se réfugier dans des lieux plus sûrs, ces élites politiques et économiques semblent renoncer à leur responsabilité fondamentale de protéger et de soutenir leur propre peuple. Cette désertion creuse un fossé entre les gouvernants et les gouvernés, exacerbant la détresse de ceux qui se retrouvent pris au piège dans cette situation de crise sans issue apparente.
Dans ce contexte de délitement des solidarités étatiques, les habitants de Goma, livrés à eux-mêmes, se retrouvent face à un vide institutionnel abyssal. L’absence de toute forme de soutien tangible, tant matériel qu’émotionnel, accentue la souffrance et le désespoir de ces populations déjà fragilisées. Cette gestion de crise, marquée par l’indifférence des autorités et la fuite des responsables, démontre l’incapacité du gouvernement à assumer ses devoirs envers son peuple, alimentant un sentiment de trahison et de frustration profonde au sein de la population.
Cette attitude de retrait des élites renforce l’impression d’un gouvernement déconnecté des préoccupations de son peuple, accentuant la cacophonie de la gestion de cette crise.
Ces nouveaux déplacés, en provenance de Nzulo, Sake, Mubambiro et d’autres localités du territoire de Kalehe au Sud-Kivu, viennent s’ajouter aux milliers d’autres déjà entassés dans des camps saturés. Selon le président du camp de Bulengo, certains de ces déplacés ont passé la nuit à la belle étoile, faute d’abris disponibles.
De leur côté, les acteurs de la société civile dénoncent avec fermeté l’inaction des autorités provinciales face à cette crise d’une ampleur tragique. Ils exhortent les responsables à activer de toute urgence le plan de contingence humanitaire, jusqu’ici inexistant, pour venir en aide à ces populations en détresse.
« Le problème est qu’il n’y a aucun plan structuré pour accueillir et orienter ces déplacés. Ce pays n’a pas traversé les élections de 2023 pour sombrer dans de tels désastres. Si ces gens sont abandonnés à leur sort, alors à quoi servent nos autorités censées travailler pour l’intérêt du peuple ? », s’indigne un membre de la société civile, traduisant le désarroi général face à une gestion de crise chaotique.
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