L’inefficacité flagrante de la mission, qui devait apporter la stabilité, a suscité de nombreuses interrogations sur sa légitimité. Lors de ses interventions au Conseil de sécurité des Nations Unies, Mme Keita s’est souvent distinguée par une désinvolture révoltante, multipliant des discours approximatifs, des silences coupables, dénués de la rigueur nécessaire à la conduite d’une mission aussi cruciale.
Les accointances de la Monusco avec les FDLR, une milice génocidaire, ainsi que son silence assourdissant face aux exactions commises par les FARDC et la milice Wazalendo, ont exacerbé un malaise profond, alimentant une perception de complicité et de négligence.
Ces prises de position ambiguës, accompagnées d’une inaction face à la présence de mercenaires étrangers, déployés en violation des conventions internationales, ont choqué les consciences, déstabilisant encore les maigres espoirs de paix dans une région déjà lourdement frappée par la violence.
Ainsi, Goma, fatiguée de cette présence inefficace, semble désormais aspirer à une gestion locale plus autonome et efficace de ses propres défis.
Ce qui apparaît véritablement « catastrophique » dans la situation actuelle, ce n’est pas tant la situation humanitaire à Goma, qui, selon toutes les informations vérifiables et crédibles provenant du terrain, s’est nettement améliorée, mais bien la gestion de Mme Bintou Keita à la tête de la MONUSCO, gestion qui, de manière incontestable, a sérieusement terni l’image de l’Organisation des Nations Unies et souillé les principes fondamentaux qui devraient guider son action.
La population congolaise, et plus particulièrement celle de Goma, ne souhaite plus entendre parler de la MONUSCO, qui, selon une large majorité de la population, n’a pas su répondre aux attentes légitimes de protection et de soutien. Cette défiance généralisée devrait constituer un signal d’alarme d’une grande portée, incitant les responsables de l’ONU à une introspection profonde afin d’examiner les défaillances graves et systématiques de la mission de la MONUSCO, qui, loin de protéger les populations, semble parfois les abandonner dans un environnement toujours plus instable et dangereux.
Dans ce contexte, les accusations portées contre Mme Keita ne se limitent pas à son incapacité à remplir la mission pour laquelle elle a été mandatée, mais s’étendent à des faits graves et avérés. Il convient de rappeler, par exemple, le soutien de la MONUSCO à une milice génocidaire, pourtant sous sanctions de l’ONU, qu’elle était précisément chargée de neutraliser.
En outre, la collaboration de la MONUSCO avec des mercenaires européens, déployés en violation d’une convention essentielle de l’ONU, soulève des questions éthiques et juridiques profondes sur la conduite de la mission.
Mais ce qui est encore plus préoccupant est l’attitude de Mme Keita face aux violences quotidiennes commises par les FARDC et la milice Wazalendo, ses alliés, contre les populations locales. En dépit des preuves accablantes de ces violations des droits humains, Mme Keita semble minimiser la gravité de la situation, voire la cautionner par son silence complice.
Au lieu de concentrer son attention sur les exactions horribles commises à Katana, Kavumu, Kabamba, Miti, Mudaka, où les FARDC et leurs supplétifs se livrent à des actes de vol, de pillage et de massacres, Mme Bintou Keita semble davantage préoccupée par la question de savoir pourquoi certains déplacés internes, ayant retrouvé une certaine forme de sécurité à Goma, aient osé retourner chez eux de manière spontanée.
Ce qui, de manière incompréhensible, soulève son indignation, ce n’est pas la violence systématique infligée aux populations, mais le fait que ces déplacés, ayant osé faire preuve de résilience, aient retrouvé l’espoir et la confiance pour réinvestir leur terre, leur foyer.
Ce retournement de perspective est d’autant plus frappant que l’accent devrait être mis sur la lutte contre les abus répétés et la protection des civils face à la brutalité des forces armées. Au lieu de cela, Mme Keita semble ignorer la gravité des atrocités commises par ses alliés dans la région, se préoccupant plutôt d’un acte de retour de populations déplacées comme s’il constituait un problème majeur, alors que les véritables préoccupations devraient résider dans le rétablissement de la paix et de la sécurité.
Cette dérive dans l’approche des priorités ne fait qu’aggraver la la perception de l’inefficacité de la MONUSCO, qui échoue à remplir sa mission primordiale de protection des civils.
Ce retournement de situation, loin d’être une cause de préoccupation légitime, semble être perçu par Mme Keita comme une atteinte à l’ordre établi, ce qui pose une question fondamentale sur les priorités de la MONUSCO sous sa direction.
Il est d’autant plus troublant que, dans un contexte où la mission de la MONUSCO devrait se concentrer sur la protection des civils et le soutien au processus de paix, on constate une déviation manifeste de ses responsabilités.
L’inaction face aux abus des FARDC et des milices, l’incapacité à assurer une véritable sécurité aux populations locales, ainsi que l’alignement sur des forces qui violent les principes de l’ONU, jettent une ombre préoccupante sur l’efficacité et l’éthique de l’organisation.
Ce dysfonctionnement flagrant, qui met en péril la crédibilité de la MONUSCO, souligne non seulement l’inefficacité de la mission sous la conduite de Mme Keita, mais aussi l’ampleur de la crise de gouvernance au sein de l’ONU.
La situation actuelle ne fait qu’illustrer, tragiquement, les échecs de l’ONU à remplir son rôle de garant de la paix et de la sécurité internationales, en particulier dans les zones de conflit de grande envergure comme celles du Kivu.
Ce n’est pas seulement la gestion de la crise humanitaire à Goma qui mérite une réévaluation urgente, mais l’ensemble de la stratégie de la MONUSCO sous la direction de Mme Keita.
L’inaction face aux violations des droits humains, la tolérance de l’ONU envers des pratiques contraires à ses principes et l’absence de réponses efficaces aux attentes des populations doivent conduire à une réflexion profonde sur l’avenir de cette mission.
A défaut d’une réévaluation sérieuse, les nations unies risquent de perdre toute légitimité et de contribuer à l’approfondissement de la crise dans la région.

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