Ainsi, dans une décision dont l’audace n’a d’égale que la précipitation, il est annoncé la suspension des activités de l’ambassade rwandaise à Kinshasa, assortie d’un ultimatum de quarante-huit heures pour que tout s’éteigne.

Non content de ce geste, le gouvernement congolais a également ordonné, dans une envolée empreinte d’une certaine panique, le rappel de ses propres diplomates, comme pour sceller une rupture qu’il espère historique, mais qui ne semble, en réalité, qu’une scène de plus dans le théâtre des maladresses diplomatiques.

Dans un élan qui se voudrait décisif, mais s’apparente davantage à un coup d’épée dans l’eau, le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a proclamé, avec une solennité presque théâtrale, le rappel précipité de ses diplomates en poste à Kigali. Par la même occasion, il a sommé l’ambassade du Rwanda à Kinshasa de plier bagage, et ce, dans un délai sévèrement borné à quarante-huit heures.

Dans une note officielle, empreinte d’une rigueur procédurale qui peine à masquer l’embarras latent, Kinshasa a formulé sa requête : que l’ensemble des activités diplomatiques et consulaires cesse, immédiatement et sans détour. Malgré cette fermeté de façade, les autorités congolaises, conscientes des regards qui les scrutent, se sont engagées à superviser cette rupture avec un souci affiché de respecter les codes d’une diplomatie qu’elles semblent pourtant malmener.

Cette décision, qui prétend marquer un tournant décisif, s’inscrit dans la longue litanie des tensions entre Kinshasa et Kigali, où accusations et dénégations se croisent sans fin.

La RDC persiste à incriminer le Rwanda pour son soutien supposé au M23, ce spectre rebelle qui rôde dans les provinces exsangues du Nord- Kivu et du Sud-Kivu. Kigali, fidèle à son art consommé du silence stratégique, n’a pour l’heure offert aucune réplique, laissant planer un parfum d’indifférence.

Ainsi, dans un théâtre où les gestes sont lourds de maladresse et où les mots peinent à dissimuler leur vacuité, cette suspension se dresse comme une posture plus qu’une action.

Pendant ce temps, la communauté internationale, dans un soupir presque las, renouvelle ses appels à l’apaisement, tentant de faire entendre sa voix dans un tumulte où la raison semble n’être qu’un écho lointain.

Le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a proclamé, avec une solennité presque théâtrale, le rappel précipité de ses diplomates en poste à Kigali.