Nasser Mene, porte-parole militaire de la région du Nil occidental, a déclaré à Xinhua par téléphone que la surveillance avait été renforcée pour prévenir les incursions répétées et les attaques contre les Ougandais par des éléments de l’armée sud-soudanaise et des milices alliées dans le district de Yumbe, dans le nord de l’Ouganda.

Ce renforcement de la sécurité fait suite aux affrontements de fin juillet entre les armées ougandaise et sud-soudanaise près de la région de Kajo-Keji au Soudan du Sud, qui ont fait un mort parmi les soldats ougandais et trois parmi les soldats sud-soudanais.

Selon l’armée ougandaise, les troupes sud-soudanaises ont attaqué vendredi dernier Komurofe, un village du district de Yumbe, incendiant plusieurs maisons et d’autres biens. L’assaut a forcé de nombreux habitants à fuir, des centaines d’entre eux se réfugiant désormais dans une école primaire locale.

"Nos troupes effectuent des patrouilles jour et nuit pour s’assurer que ces mauvais éléments ne pénètrent pas à nouveau dans nos villages et pour s’assurer que tous les habitants qui vont se réinstaller dans leur village restent en paix", a dit Nasser Mene.

Les deux voisins d’Afrique de l’Est n’ont pas encore résolu un conflit foncier de longue date dans les districts ougandais de Yumbe et de Moyo, qui bordent la région sud-soudanaise de Kajo-Keji.

L’Ouganda et le Soudan du Sud ont mis en place un comité conjoint pour faire face aux tensions actuelles, qui ont provoqué à plusieurs reprises des confrontations armées et des préoccupations diplomatiques.

L’armée ougandaise a annoncé être en alerte à la frontière avec le Soudan du Sud après des affrontements ayant fait quatre soldats morts et déplacé des centaines de civils