Dénonçant avec vigueur la montée de la désinformation climatique, qu’il considère comme une « menace directe pour nos démocraties », le chef de l’État français a exhorté la communauté internationale à renouer avec « l’esprit fondateur de l’accord de Paris », conclu il y a dix ans mais fragilisé par le retrait de certains États, au premier rang desquels les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.
« À l’heure où s’ouvrent les travaux de cette trentième Conférence des Parties, nous devons défendre la science contre l’idéologie, le multilatéralisme contre le repli nationaliste », a-t-il déclaré. Selon lui, la lutte contre la désinformation constitue désormais une condition sine qua non de la survie de l’agenda climatique mondial : « Le doute organisé mine la confiance des peuples, affaiblit nos institutions et compromet notre sécurité collective. »
Sortir des énergies fossiles et préserver les sanctuaires naturels
Saluant l’accord de Paris comme une « boussole pour l’action climatique universelle », Emmanuel Macron a néanmoins reconnu que les efforts actuels restaient « largement insuffisants » pour maintenir le réchauffement planétaire en deçà du seuil critique de 1,5 °C. Il a ainsi exhorté les grands pays émetteurs de gaz à effet de serre à emboîter le pas à l’Union européenne, dont il a vanté la « politique climatique parmi les plus ambitieuses au monde ».
Le président français a réaffirmé la nécessité impérieuse de mettre en œuvre la sortie progressive des énergies fossiles, entérinée lors de la COP28 à Dubaï, et d’imposer à court terme « un cadre plus contraignant pour la réduction des émissions de méthane », gaz dont le pouvoir de réchauffement est bien supérieur à celui du CO₂.
Deux autres priorités ont été réaffirmées avec solennité : la protection des forêts et la préservation des océans, véritables poumons et régulateurs du climat mondial.
À ce titre, Emmanuel Macron a annoncé une contribution additionnelle de 500 millions d’euros d’ici à 2030 pour soutenir les initiatives de sauvegarde des forêts tropicales, notamment le Fonds pour le financement des forêts tropicales (TFFF) lancé par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
Parallèlement, Paris a rappelé qu’en 2024, 7,2 milliards d’euros avaient été mobilisés par la France au titre des financements climatiques destinés aux pays en développement, dont 3 milliards spécifiquement orientés vers l’adaptation. L’Union européenne et ses États membres demeurent, a-t-il souligné, les premiers contributeurs mondiaux à l’effort collectif pour la planète.














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