Après les récentes déclarations du ministre belge des Affaires étrangères, qui a dénoncé la duplicité du président Félix Tshisekedi, prompt à promettre une chose pour aussitôt faire son contraire, Kennes dresse le tableau inquiétant d’un régime en perte de vitesse et d’une nation au bord de la désagrégation.
Selon lui, la crise de légitimité qui mine Kinshasa plonge ses racines dans le non-respect des résultats de l’élection de 2018, aggravée encore par le chaos électoral de 2023, dont les irrégularités ont achevé de discréditer les institutions.
Le chercheur pointe du doigt un pouvoir centralisé à l’extrême, où toutes les décisions émanent de la Présidence, tandis que le Parlement, gangréné par la corruption et les achats de loyauté, s’est vidé de toute substance démocratique.
Dans ce contexte, l’écart abyssal entre le train de vie de l’élite politique et la misère du peuple nourrit une colère sourde, amplifiée par les détournements massifs et la déliquescence morale de la classe dirigeante.
Le régime actuel, observe Kennes, gouverne par la peur et la répression, recourant aux services de sécurité comme instruments de contrôle social. Le risque d’une déstabilisation majeure se précise, d’autant que la volonté affichée du président Tshisekedi de modifier la Constitution et de prolonger son mandat fait craindre un glissement institutionnel lourd de conséquences.
Pendant ce temps, les zones libérées par l’AFC/M23 s’organisent de manière autonome, échappent de plus en plus à l’autorité de Kinshasa, donnant corps à une réalité de fragmentation du pouvoir politique et administratif.
Face à cette impasse, les Églises congolaises, catholiques et protestantes réunies, se dressent comme l’un des derniers pôles de légitimité morale. À travers une initiative conjointe de la CENCO et de l’Église du Christ au Congo, elles proposent un dialogue national inclusif visant à sortir le pays de l’étouffement politique.
Leur démarche, qui s’apparente à un véritable projet de refondation de l’État et de la nation, ambitionne de replacer le peuple au centre du destin collectif, de poser sur la table les véritables problèmes, et d’aboutir à un pacte social pour la paix et le vivre-ensemble.
Mais, fidèle à sa logique d’exclusion et de verrouillage, le président Tshisekedi a opposé une fin de non-recevoir à cette main tendue, malgré l’adhésion quasi unanime des forces vives du pays.
Ainsi, dans un Congo à bout de souffle, où la confiance entre le pouvoir et la société civile s’est effondrée, la voix des Églises résonne désormais comme celle d’une conscience nationale, tandis que le silence obstiné du régime trahit sa peur du dialogue et du jugement de l’Histoire.














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