Les discours de haine explicitement dirigés contre cette communauté, la banalisation des actes de barbarie, notamment l’anthropophagie à leur encontre, ainsi que la réorganisation et l’armement des factions miliciennes à l’idéologie exterminatrice, dont les FDLR, avec le concours des forces armées burundaises et de mercenaires étrangers, doivent être considérés comme des éléments constitutifs d’une crise humanitaire majeure, requérant une réponse internationale diligente et ferme.

Depuis plus de trente ans, des milliers de tutsi congolais demeurent parqués dans des camps de réfugiés à travers la région des Grands Lacs ou contraints à l’exil en Europe, aux États-Unis et au Canada. Or, leur droit inaliénable à la nationalité congolaise continue d’être dénié par les autorités de la République démocratique du Congo, qui les désignent comme des étrangers rwandais, des envahisseurs ou des non-originaires, niant ainsi leur enracinement historique sur le sol congolais.

Il est impérieux que la communauté internationale, en particulier les instances européennes, prenne la pleine mesure de la responsabilité des autorités congolaises dans cette tragédie humaine. Non seulement ces dernières persistent dans une politique d’exclusion et de négation identitaire, mais elles tolèrent, voire encouragent, la perpétration de crimes contre l’humanité et d’actes pouvant s’apparenter à un génocide.

Ils appellent les instances internationales solennellement afin qu’elles examinent avec la plus grande attention ce mémorandum et intègrent, dans leurs délibérations et résolutions, les préoccupations légitimes des réfugiés tutsis congolais.

La diaspora tutsie congolaise, résolument engagée, élève sa voix au sein des instances internationales et réclame justice, reconnaissance et protection.

Le Parlement européen a officiellement reçu le mémorandum des réfugiés tutsis congolais établis en Belgique