Selon ses déclarations, les localités de Mpeti et de Buhaya, en territoire de Walikale, auraient été la cible, dans la soirée du 18 octobre 2025, de frappes aériennes menées par deux avions de chasse Sukhoï appartenant à la coalition militaire du régime de Kinshasa. Ces attaques, survenues aux alentours de 17 heures, auraient provoqué d’importants dommages collatéraux, en flagrante violation du cessez-le-feu en vigueur.

Ce nouvel épisode tragique illustre, une fois encore, la constante incohérence qui caractérise la gouvernance actuelle de Kinshasa : proclamer la paix tout en attisant les flammes de la guerre, parapher des engagements pour mieux les piétiner ensuite. Le président Tshisekedi s’est forgé, au fil des mois, la réputation dévastatrice d’un chef d’État versant dans la duplicité stratégique : dire une chose et faire son contraire, promettre aujourd’hui pour renier demain. Ce jeu dangereux, au-delà de sa dimension politique, mine profondément la confiance déjà vacillante des partenaires régionaux et internationaux, tout en radicalisant les acteurs sur le terrain.

Or, dans un contexte sécuritaire aussi inflammable que celui de l’Est congolais, chaque rupture de parole, chaque manœuvre de dissimulation, chaque opération militaire déguisée en posture défensive accroît le risque d’une conflagration généralisée. À force de manipuler le langage diplomatique comme une arme tactique, le pouvoir de Kinshasa court le risque de ne récolter que la méfiance, l’isolement et, in fine, la déstabilisation qu’il prétend conjurer.

La guerre, en pareille matière, ne naît pas toujours des affrontements ouverts ; elle germe dans les silences mensongers, les accords trahis et les promesses bafouées.
C’est précisément ce terreau que le régime congolais est en train de labourer, méthodiquement, sous les yeux d’une communauté internationale de plus en plus lasse de ses volte-face.

Le coordonnateur adjoint de l’AFC/M23, Bertrand Bisimwa, a publié sur X un message très critique envers le pouvoir de Félix Tshisekedi