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La situation ambiguë d’Agathe Kanziga en France, entre asile refusé et absence d’extradition

Redigé par Bazikarev
Le 10 avril 2024 à 03:26

La présence d’Agathe Kanziga Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, continue de susciter des interrogations et des critiques. Le procureur Dr Diogène Bideri a exprimé son indignation quant à la situation de Kanziga en France, un pays qui, selon lui, devrait soit l’accueillir officiellement en tant que réfugiée, soit la renvoyer au Rwanda pour y être jugée, si elle n’est pas éligible à l’asile.

Il l’a exprimé lors d’une conférence des experts sur la lutte contre le négationnisme Mardi dernier dans les enceintes du site mémorial de Gisozi.

La France, qui a joué un rôle clair lors du génocide contre les Tutsis en 1994, avait rapidement offert un refuge à la famille Habyarimana, y compris à Agathe Kanziga, figure influente de l’« Akazu », le cercle restreint accusé d’avoir orchestré le génocide.

Malgré son arrivée en France sous l’égide de François Mitterrand, la justice française a refusé de lui accorder l’asile, tout en hésitant à engager des poursuites pour son rôle présumé dans le génocide, ou à l’extrader vers le Rwanda.

Jean-François Ricard, haut responsable de la lutte contre le terrorisme en France, a admis la situation juridique qui entoure Kanziga, notant que les tribunaux français se sentent limités dans leur capacité à poursuivre des crimes commis avant le génocide.

Cela souligne un vide juridique qui permet à des individus accusés de crimes graves de rester en France sans statut légal clair ni possibilité d’extradition.

Dr Bideri a souligné cette ambiguïté lors d’un débat sur le déni et la minimisation du génocide contre les Tutsis, questionnant ouvertement la légitimité de la présence de Kanziga en France et critiquant l’attitude réticente de la France à l’endroit de son extradition.

Alors que la France affirme sa volonté de juger les suspects de génocide présents sur son territoire, l’affaire d’Agathe Kanziga Habyarimana reste un exemple des limites et des contradictions de cet engagement.

Dans ce contexte, le Rwanda et la communauté internationale continuent de réclamer des actions plus concrètes pour assurer que justice soit faite pour les victimes du génocide contre les Tutsis.

Le procureur Dr Bideri ne comprend pas comment Agathe Kanziga est toujours en France.
Des chercheurs et experts réunis ont expliqué la gravité de la négation du génocide.
Les pays africains ont été pointés du doigt pour leur silence lorsqu'il s'agit de parler du génocide contre les Tutsis.

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