La déclaration souligne le point de vue du gouvernement du Rwanda sur la situation sécuritaire et exhorte le Royaume-Uni à aligner sa position sur le processus de paix soutenu par l’Union africaine.

Le Haut-Commissariat du Rwanda a déclaré que les Forces de Défense du Rwanda (RDF) maintiennent des mesures défensives en réponse à de véritables menaces sécuritaires.

Il a cité les récentes attaques contre la ville frontalière de Rubavu, qui ont entraîné 16 morts et 177 victimes civiles, comme preuve des menaces sécuritaires existantes.

« Les RDF ont toujours maintenu des mesures défensives en réponse à de véritables menaces sécuritaires le long de notre frontière. Ces menaces se sont récemment concretisées avec les attaques du 26 janvier 2025, contre la ville frontalière de Rubavu après la chute de Goma », indique la déclaration.

La réponse a souligné la présence continue de la milice génocidaire FDLR comme une menace existentielle pour la sécurité. Elle a expliqué que les FDLR, impliqués dans des attaques sur le territoire rwandais en juin 2022, sont maintenant intégrée à l’armée congolaise, qui sont de ce fait leur alliés.

« Le Rwanda continue de faire face à une menace existentielle pour sa sécurité de la part de la milice génocidaire FDLR soutenue par la RDC », a déclaré la déclaration. Elle a noté que les FDLR ont déjà mené au moins 20 attaques sur le territoire rwandais.

La déclaration a également abordé le rôle de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), déclarant que son enchevêtrement avec la coalition de la RDC, y compris les FDLR, a compliqué la situation. 

Le Haut-Commissariat a souligné les défis que cela pose, en particulier en ce qui consiste à faire la distinction entre les efforts de maintien de la paix et les actions des FDLR.

Il a décrit le M23 comme des Congolais luttant contre l’une des formes les plus violentes d’extrémisme ethnique exercée contre eux par leur propre gouvernement pendant des décennies.

Le Rwanda a exhorté le Royaume-Uni à soutenir le processus de paix existant et à s’y aligner pour éviter d’encourager la position de la RDC à rechercher une solution uniquement militaire, soulignant que le conflit armé est une réponse à l’extrémisme ethnique.

« La reprise du conflit armé actuel doit être correctement comprise. La fin unilatérale de la mission de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) n’était pas dans la poursuite de paix, mais pour faire la guerre », affirme la déclaration.

Le gouvernement du Rwanda a exhorté le Royaume-Uni à enquêter sur la présence de personnes suspectées de génocide sur son territoire. « Alors que d’autres nations occidentales ont jugé, extradé ou expulsé les personnes suspectés de génocide, le Royaume-Uni reste le seul refuge sûr en Occident. » a conclu le communiqué.