Dans ces moments de supériorité militaire de l’AFC/M23, les gouvernement congolais se retrouve sous une pression inédite, soumis à des attentes colossales tout en affrontant ses propres limites. Son porte-parole, le ministre Muyaya, naguère confiant et sûr de son discours, est apparu sur les plateaux de télévisions françaises visiblement ébranlé, dépourvu de ses certitudes passées.
Son discours hésitant et ses gestes trahissant une véritable perte de contrôle illustrent le désarroi de ceux qui peinent à faire face à des situations qui les dépassent. Dès lors, la stratégie adoptée oscille entre un déni de réalité et la désignation d’un bouc émissaire, deux subterfuges qui n’impriment plus dans une société mieux informée et plus critique.
Le désarroi : un symptôme d’impuissance face à des défis complexes
Le désarroi de Muyaya se manifeste par des discours hésitants, des réponses mécaniques et une communication brouillonne qui trahit sa fragilité. Chez lui, cela s’illustre par une litanie de propos stéréotypés sur les "responsables externes" qui peinent à convaincre. Ce désarroi agit comme un miroir des tensions internes et des pressions externes qui accablent le gouvernement congolais.
Avec l’avancée des hommes de l’AFC/M23 vers le Sud Kivu, cette impuissance devient plus flagrante. Le gouvernement congolais soumis à l’urgence et à l’exigence d’action, se réfugie dans des automatismes rhétoriques qui ne font que souligner son incapacité à fournir des solutions concrètes.
Cet état de vulnérabilité ébranle la confiance publique, car il révèle l’écart entre le discours de maîtrise affiché et la réalité d’une gestion vacillante. Ainsi, le désarroi du ministre Muyaya n’est pas seulement une
faiblesse personnelle, mais un symptôme structurel d’une gouvernance dépassée par des enjeux globaux.
Le déni de réalité : une fuite qui aggrave la perte de crédibilité
Face à cette impuissance, nombreux sont les responsables qui optent pour le déni, refusant de reconnaître l’ampleur réelle des défis. Ce déni peut prendre la forme d’une minimisation des problèmes, d’une exaltation des "succès" passés ou encore d’une insistance sur des chiffres embellis. Chez Muyaya, ce déni se traduit par un récit déconnecté des faits, où les responsabilités sont constamment écartées au profit de prétextes.
Cependant, dans une époque où l’information circule instantanément, ces stratégies deviennent obsolètes. Le déni de réalité, loin d’éteindre la crise, exacerbe le sentiment de déconnexion entre le gouvernement et la population. Le refus d’assumer les erreurs ou de prendre des mesures tangibles engendre une méfiance accrue et alimente un climat de colère sociale.
Le cas Muyaya met en évidence la désillusion des citoyens face à des stratégies rhétoriques éculées. En évitant de nommer la réalité, le ministre ne fait que repousser l’inévitable : la confrontation avec une opinion publique lassée de discours vides.
La désignation du bouc émissaire : un stratagème qui n’imprime plus
Historiquement, la désignation d’un bouc émissaire a souvent permis de dévier les critiques et de canaliser les frustrations populaires. En pointant du doigt des "facteurs externes", les responsables tentent de se dédouaner de leurs échecs.
Chez Muyaya, cette stratégie se manifeste par la mise en cause récurrente de "forces étrangères" ou de "détracteurs malintentionnés". Cependant, cette approche trouve aujourd’hui ses limites. Les citoyens, mieux informés et plus exigeants, ne se laissent plus berner par ces détournements. Ils réclament des actions concrètes plutôt que des excuses ou des accusations.
De plus, la stratégie du bouc émissaire, en masquant les causes réelles des problèmes, empêche l’émergence de solutions adaptées. Cette
incapacité à assumer des responsabilités devient un signe de faiblesse, perçu comme un aveu d’impuissance.
Ainsi, en s’appuyant sur des explications simplistes et accusatrices, le ministre Muyaya ne parvient ni à rétablir la confiance ni à apaiser les tensions. La stratégie du bouc émissaire, loin de résoudre les crises, ne fait que prolonger l’érosion de la légitimité.
Le désarroi du ministre Muyaya, combiné au déni de réalité et à la désignation d’un bouc émissaire, illustre les limites des stratégies traditionnelles face aux crises contemporaines.
Dans un monde en quête de transparence et de solutions concrètes, ces stratégies apparaissent désormais comme des vestiges d’une époque révolue. Car, à défaut de résoudre les crises, c’est la légitimité des institutions qui continue de s’éroder inexorablement.
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