Cette rencontre s’inscrit dans la poursuite des opérations militaires conjointes entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe lié à l’État islamique et accusé de violences meurtrières dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Depuis le lancement de ces opérations en novembre 2021, les deux armées rapportent des avancées, dont la neutralisation de 52 combattants ADF et la capture de 72 autres sur la période d’avril à septembre 2024, selon le porte-parole des opérations conjointes FARDC - UPDF, le colonel Mak Hazukay.

Cette mission intervient dans un climat diplomatique complexe : bien que la coopération militaire RDC-Ouganda soit jugée cruciale par Kinshasa pour éradiquer les groupes armés à l’Est, elle est également critiquée par une partie de la société civile congolaise, qui accuse l’Ouganda de soutenir les rebelles du M23. Le président Tshisekedi a pourtant confirmé le 12 octobre dernier la poursuite de cette collaboration, après une réunion d’évaluation des opérations à Kinshasa en présence des états-majors des deux pays.

En dépit des tensions diplomatiques, Kinshasa et Kampala semblent déterminer à resserrer les liens sécuritaires pour garantir la stabilité dans cette région tourmentée. La rencontre de Tshisekedi et Museveni intervient d’ailleurs seulement deux semaines après une réunion de haut niveau à Kinshasa pour évaluer l’efficacité de leurs opérations communes. Le ministre congolais des Infrastructures, Alexis Gisaro, le chef d’état-major général des FARDC, ainsi que d’autres membres de la délégation congolaise, ont également pris part à cette mission, témoignant de l’importance accordée par la RDC à cette coopération bilatérale.

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