Annoncée avec solennité quelques jours auparavant, cette entrevue était censée marquer un tournant dans les efforts visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Pourtant, derrière les promesses médiatiques et les annonces triomphalistes, les divergences profondes et irréductibles entre Washington et Moscou ont rapidement mis en lumière l’impossibilité d’une conciliation immédiate.

Paix en suspens : divergences irréconciliables

Les causes de cette volte-face sont multiples et révélatrices des tensions sous-jacentes. Trump, dans son initiative controversée, avait proposé un gel du conflit sur les lignes de front actuelles, tout en pressant l’Ukraine d’abandonner la région orientale du Donbass pour sceller un cessez-le-feu.

Moscou, fidèle à ses objectifs stratégiques, a rejeté cette perspective, refusant toute concession qui ne renforcerait pas ses positions territoriales et politiques.

Au-delà de cette divergence stratégique, s’ajoutent des désaccords diplomatiques et symboliques : Trump cherche à projeter une image de médiateur capable de forcer la main aux parties en conflit, tandis que Poutine entend préserver sa stature de souverain indépendant, soucieux de ne pas apparaître contraint par la pression américaine.

Cette confrontation d’intérêts, aggravée par l’exaspération croissante du président américain face à l’obstruction russe, explique le report soudain de ce sommet.

Enfin, le contexte international ne saurait être ignoré. La dynamique des alliances, la méfiance persistante des Occidentaux envers Moscou, ainsi que l’intransigeance des belligérants ukrainiens, rendent toute négociation instantanée presque illusoire.

Le sommet de Budapest, loin de constituer un jalon de paix, illustre surtout les limites des ambitions diplomatiques de Trump et les fractures structurelles qui minent la possibilité d’un règlement pacifique immédiat du conflit.

Dans un revirement soudain, le président américain Donald Trump a reporté indéfiniment sa rencontre prévue à Budapest avec Vladimir Poutine