Bukavu, pourtant, célébrait un nouvel espoir. Ses rues vibraient d’une ferveur populaire, sa place du 24 novembre, désormais rebaptisée place de l’Indépendance, était noire de monde. Une foule immense s’était rassemblée, pacifique, confiante, accueillant dans l’allégresse les nouvelles autorités issues de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23). Mais l’euphorie a cédé la place à l’effroi lorsque, dans un acte d’une violence inouïe, le président Tshisekedi a choisi d’écraser cette expression populaire sous le feu impitoyable de ses bombes.
Trois bombes ont été larguées sur des citoyens aux mains nues. Trois déflagrations meurtrières, trois actes de terreur d’État. Le bilan, aussi tragique qu’accablant, a été dressé par Corneille Nangaa au cours d’une conférence de presse : onze morts, soixante-cinq blessés. Onze vies fauchées, soixante-cinq existences brisées, pour avoir osé se tenir debout, pour avoir cru qu’un avenir autre était possible.
Cet acte de barbarie ne relève pas de la seule brutalité d’un pouvoir aux abois. Il s’inscrit dans une logique froide et méthodique, celle d’un régime qui fait de la violence un instrument de gouvernance et du sang versé une stratégie de conservation. Un tel carnage ne saurait être qualifié autrement que de crime contre l’humanité au sens du droit international.
Et Joel Boseke de l’écrire, avec la gravité qu’impose la situation : « Le monde est maintenant témoin que Tshisekedi est un sanguinaire. »
Nulle justification, si impérieuse soit-elle, ne saurait absoudre un tel crime, qui engage irrévocablement la responsabilité pénale du Chef de l’État. L’Histoire jugera, le droit condamnera.
Car lorsque les bombes s’abattent sur des innocents, la culpabilité ne s’arrête pas aux exécutants. Elle remonte aux plus hautes sphères, là où se prennent les décisions, où se valide l’indicible, où le silence vaut complicité.
Félix Tshisekedi croit pouvoir s’affranchir du droit et de la morale, mais c’est sa propre déchéance qu’il scelle. À force d’outrepasser les limites du tolérable, à force d’élever l’oppression en système, il ne fait que précipiter sa propre chute. Ses turpitudes le rattraperont inexorablement. L’histoire est implacable envers ceux qui se croient invincibles.
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