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RIB : Plus de 4 400 dossiers de corruption traités en cinq ans

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 10 février 2025 à 10:10

Lors d’une conférence de presse marquant le début de la semaine de lutte contre la corruption dans le système judiciaire, ce 10 février 2025, le Secrétaire Général du Bureau d’Investigation du Rwanda (RIB), le Colonel à la retraite Janot Ruhunga, a annoncé que l’institution qu’il dirigeait a traité 4 437 dossiers de corruption au cours des cinq dernières années, impliquant plus de 9 200 personnes.

Le Colonel à la retraite Janot Ruhunga a affirmé que la lutte contre la corruption doit d’abord être menée au sein des institutions elles-mêmes. Au cours des cinq dernières années, 56 agents du RIB ont été licenciés pour corruption, et plusieurs d’entre eux ont été poursuivis et emprisonnés, soulignant que la corruption n’était jamais un acte isolé : "Un acte de corruption implique souvent plusieurs personnes, ce qui explique pourquoi le nombre de suspects dépasse celui des dossiers traités."

Le Colonel à la retraite Ruhunga a averti que la corruption était en train de prendre des formes plus discrètes. Il a dénoncé le rôle d’intermédiaires qui trompent les citoyens en prétendant avoir de l’influence sur les juges et autres responsables, exhortant ainsi les Rwandais à faire pleinement confiance à la justice.

"Beaucoup croient à tort qu’il faut payer pour obtenir justice. Ce manque de confiance vient de certains cas de corruption, mais il ne faut pas en faire une règle générale," a-t-il expliqué.

La loi protège toute personne signalant un cas de corruption. Quiconque est victime ou témoin d’un pot-de-vin ne sera pas poursuivi s’il dénonce l’affaire. Selon le Colonel à la retraite Janot Ruhunga, cette mesure s’avère efficace, car la majorité des dossiers traités par le RIB ont été révélés grâce aux citoyens.

"Les signalements proviennent également des médias et des organisations engagées dans la lutte contre la corruption. Chaque Rwandais doit considérer la corruption comme une menace pour la nation et se sentir investi de l’obligation de dénoncer ces actes," a-t-il ajouté.

La Présidente de la Cour Suprême, Mukantaganzwa Domitilla, a encouragé les citoyens à avoir confiance en la justice, tout en mettant en garde contre ceux qui prétendent qu’il est impossible de gagner un procès sans verser de pots-de-vin.

Cette année, la semaine de lutte contre la corruption dans le système judiciaire porte le thème : "Rejetez la corruption dans les tribunaux et méfiez-vous des fausses promesses. La justice ne s’achète pas."

L’Indice de la Corruption au Rwanda (Rwanda Bribery Index – RBI) de 2024 indique que la corruption est davantage présente dans le secteur privé, avec un taux de 13 %. D’autres secteurs sont également concernés, notamment le Rwanda Energy Group (REG) avec 7,80 %, la Water and Sanitation Corporation (WASAC) à 7,20 %, les administrations locales à 6,40 % et la magistrature à 6 %.

le Secrétaire Général du Bureau d’Investigation du Rwanda a annoncé que l'institution a traité 4 437 dossiers de corruption au cours des cinq dernières années, impliquant plus de 9 200 personnes.
Cette année, la semaine de lutte contre la corruption dans le système judiciaire porte le thème : "Rejetez la corruption dans les tribunaux et méfiez-vous des fausses promesses. La justice ne s’achète pas."
Le Colonel à la retraite Ruhunga a averti que la corruption était en train de prendre des formes plus discrètes.

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