Sgt Minani était accusé de trois infractions majeures : meurtres prémédités, usage illégal d’une arme à feu et destruction volontaire de biens militaires.

Ces crimes ont été commis le 13 novembre 2024, lorsqu’il a ouvert le feu sur des civils dans un bar situé dans le centre de Rushyarara, dans le village de Rubyiruko, dans le district de Nyamasheke.

Les victimes étaient : Benemugabo Denis, 17 ans, Habumugisha Onesphore, 20 ans, Sindayiheba Zephanie, 44 ans, Muhawenimana Jonas, 35 ans, et Nsekambabaye Ezra, 51 ans.

Avant de tirer, Sgt Minani avait eu une altercation avec le propriétaire du bar, au sujet d’une dette qu’il n’avait pas réglée.

L’accusation, basée sur les témoignages qui étaient sur place, a révélé que Sgt Minani avait bénéficié d’une autorisation de congé de dix jours, mais au lieu de se reposer, il s’est rendu dans le bar du centre de Rubyiruko. Le procureur a souligné qu’il avait tiré 60 balles avec une arme de type SMG-3945.

Le procès s’est déroulé en public, dans le même village où les faits ont eu lieu, et a été suivi par de nombreux civils et militaires.

L’avocat de la défense de Sgt Minani, Me Murigande Jean Claude, s’est désisté du dossier après avoir affirmé que son client souffrait de troubles mentaux.

Cependant, le tribunal a rejeté cette défense, après qu’un rapport médical ait conclu à l’absence de maladie mentale.

Le procureur a demandé au tribunal de condamner Sgt Minani à la réclusion à perpétuité, soulignant la gravité de ses actes.

Lors de son procès, Sgt Minani a reconnu les faits et exprimé des regrets, demandant pardon pour ses actions. Il a expliqué que le meurtre des cinq personnes était motivé par des violences qu’il avait subies, mais a ajouté qu’il regrette profondément son comportement.

Après avoir examiné les arguments des deux parties, le tribunal a jugé que Sgt Minani est coupable de meurtres prémédités.

Il a estimé que l’exécution des cinq victimes constitue un acte de cruauté et qu’aucune clémence ne pouvait être accordée. Le tribunal a également relevé que le fait qu’il soit allé chercher une arme après l’altercation prouvait qu’il avait prémédité son acte.

Le tribunal a également retenu contre lui le crime de vol et de destruction volontaire de biens militaires, car il avait utilisé une arme qu’il avait volée et qu’il n’était pas en service au moment des faits.

En conséquence, Sgt Minani a été condamné à la réclusion à perpétuité pour meurtres, vol et destruction d’un bien militaire.

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