Sud-Kivu : l’AFC/M23 dément les allégations de pillage à la mine de Twangiza

Redigé par IGIHE
Le 28 octobre 2025 à 11:14

L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a rejeté lundi 27 octobre les accusations de Reuters selon lesquelles 500 kilogrammes d’or, d’une valeur estimée à 70 millions de dollars, auraient été pillés à la mine de Twangiza, dans le Sud-Kivu, sous contrôle rebelle.

Dans un communiqué, le groupe a qualifié ces allégations de « techniquement infondées », soulignant que la suspension des opérations de Twangiza Mining en mai 2025 était temporaire et liée à des difficultés techniques et sécuritaires, et non à un pillage.

Selon l’AFC/M23, la mine, anciennement filiale de Banro Corporation (Canada) et désormais exploitée par la société chinoise Baiyin International Investments Ltd, a été confrontée à plusieurs perturbations : restrictions liées à la COVID-19, attaques ciblées contre des travailleurs chinois et bombardements aériens par des drones des FARDC depuis octobre 2025, rendant impossible toute exploitation normale.

Le groupe a également démenti les rumeurs concernant un transport souterrain des minerais, précisant que Twangiza est une mine à ciel ouvert, avec toutes ses installations de traitement et de stockage en surface, conformes aux normes internationales. « Aucun tunnel ni canal souterrain n’existe dans la conception du site, et le gisement souterrain identifié n’a jamais été exploité », a affirmé Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23.

L’organisation a par ailleurs réfuté les accusations d’expulsion de populations et de destruction d’églises. Elle attribue ces mouvements de population et les dommages aux infrastructures civiles aux opérations militaires des FARDC, des Wazalendo et des FDLR, ainsi qu’aux bombardements aveugles de l’aviation militaire du régime de Kinshasa, et non à Twangiza Mining.

L’AFC/M23 a également rejeté les affirmations selon lesquelles la société minière ferait appel à des techniciens rwandais, qualifiant ces récits de campagne de stigmatisation ethnique contre les communautés de l’Est de la RDC. Le groupe précise que la mine emploie des Congolais, Chinois et Sud-Africains, tous recrutés par des canaux officiels et traçables, sans aucune preuve d’implication de travailleurs rwandais.

Pour conclure, l’AFC/M23 a insisté sur le fait que « Les affirmations de Reuters apparaissent largement inexactes et procèdent d’une mauvaise compréhension de la situation réelle ». Selon eux, une lettre du PDG Chao Xianfeng datée du 8 mai 2025 confirme que la suspension des activités était temporaire, sans intention de fermeture définitive. « Cette nuance, arrêt temporaire pour raisons techniques et sécuritaires, est essentielle pour distinguer une décision d’ajustement industriel d’une cessation d’activité », a ajouté le porte-parole.

Mine d’or de Twangiza, située dans la province du Sud-Kivu, contrôlée par les rebelles, en RDC
Lawrence Kanyuka, a démenti les accusations, précisant que Twangiza Mining avait suspendu ses activités en mai 2025 pour raisons techniques et sécuritaires, et non à cause d’un pillage

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