Selon Interpol, l’Opération a mis en évidence le lien croissant entre financement du terrorisme et autres formes de criminalité, notamment les arnaques en ligne, les systèmes de Ponzi et le blanchiment d’argent.
Les arrestations concernent 21 individus pour terrorisme, 28 pour fraude et blanchiment d’argent, 16 pour escroqueries en ligne et 18 pour usage illégal de cryptomonnaies.
Menée sur trois mois, entre juillet et septembre 2025, l’opération a mobilisé les autorités d’Angola, du Cameroun, du Kenya, de Namibie, du Nigeria et du Soudan du Sud.
Au total, plus de 15 000 personnes et entités ont été scrutées, permettant l’identification de 160 nouvelles personnes suspectes. Environ 260 millions de dollars, en espèces et en cryptomonnaies et présumés liés à des activités criminelles terroristes, ont été découverts au cours de l’opération.
En Angola, la police a arrêté 25 suspects impliqués dans des systèmes de transfert d’argent illégaux liés au terrorisme et au blanchiment d’argent. Les forces de l’ordre ont saisi 588 000 dollars, 100 téléphones, 40 ordinateurs et gelé 60 comptes bancaires.
Au Kenya, un réseau présumé de blanchiment d’argent d’une valeur de 430 000 dollars a été démantelé, opéré via un prestataire de services d’actifs virtuels. Deux suspects ont été arrêtés. Par ailleurs, deux personnes ont été interpellées pour avoir recruté des jeunes d’Afrique de l’Est et du Nord dans des groupes terroristes, en utilisant des fonds tracés via une plateforme de cryptomonnaies en Tanzanie.
Au Nigeria, 11 terroristes présumés, dont des membres influents de plusieurs groupes, ont été arrêtés.
En outre, une arnaque en cryptomonnaies, opérant sous le couvert d’une plateforme de trading en ligne, a été mise au jour par l’opération. Elle a touché 17 pays, dont le Cameroun, le Kenya et le Nigeria, escroquant plus de 100 000 victimes et générant des pertes évaluées à 562 millions de dollars, une partie des fonds pouvant avoir servi au financement du terrorisme.
L’opération a été facilitée par des sociétés privées telles que Binance, Moody’s et Uppsala Security, qui ont fourni des renseignements cyber et des données.
Selon Valdecy Urquiza, Secrétaire général d’Interpol, cette opération marque un tournant dans la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique.
« C’est la première fois que les unités de criminalité financière, de cybercriminalité et de contre-terrorisme de plusieurs pays africains s’unissent à Interpol et Afripol. En partageant nos renseignements, nous pouvons perturber les flux financiers qui maintiennent les réseaux terroristes en activité », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Directeur exécutif d’Afripol, l’Ambassadeur Jalel Chelba, a insisté sur l’importance de la coopération africaine :
« Lorsque les forces de l’ordre africaines travaillent ensemble, nous pouvons offrir une réponse forte et coordonnée aux menaces complexes et évolutives en matière de sécurité. »
Interpol a par ailleurs émis un avis rouge à l’encontre d’un suspect accusé d’avoir orchestré une escroquerie en cryptomonnaie d’une valeur de 5 millions de dollars, utilisant plusieurs portefeuilles numériques et plateformes d’échange pour dissimuler les fonds avant de les convertir en espèces.

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