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« Des salauds face à des salauds » : Natacha Polony persiste et signe sur France Inter

Redigé par Twahirwa André
Le 29 mars 2018 à 01:35

Dans l’émission de ce 25 mars, ni excuse ni regret (explicite) de la part de Natacha Polony, après les propos clairement révisionnistes qu’elle avait tenus dans l’émission du dimanche 18 mars.

Certes, elle reconnaît que, en 1994 au Rwanda, il y a eu des bourreaux et des victimes. Mais elle ne nomme jamais clairement ces dernières et surtout, dans la foulée, elle pose sur la balance les « massacres de masse » dont les « bourreaux » ont été victimes à leur tour, avant et après le génocide. « Cinq minutes pour les Juifs, cinq minutes pour Hitler », ce n’est pas ça l’objectivité ni l’intégrité du journaliste.

Peu importe que ces « crimes de masse » n’ont jamais été qu’une fabrication des tenants du « double génocide », Natacha Polony s’en saisit pour affirmer péremptoirement que le FPR, ce n’est pas « des gens bien » : une litote et une périphrase pour dire des « salauds ». Sans se répéter.

Et d’invoquer l’ancien Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, Carla Del Ponte, « qui ne désigne absolument pas les victimes » : son obsession était de voir le TPIR juger ceux qui ont arrêté le génocide en même temps que les génocidaires eux-mêmes !?

Ce n’est qu’après son départ que le Tribunal d’Arusha a tranché et officiellement reconnu ce qui était « de notoriété publique » : le groupe Tutsi a été victime d’un génocide.

Quant à son autre référence, l’ancien patron de MSF, Rony Brauman, il a été jusqu’à déclarer celui-là même qui mit fin au génocide comme le pire des dictateurs, pire même que le Chef des Nazis !? C’était dans l’une de ses chroniques dans Alternatives internationales (premier trimestre 2006).

Et il a été et reste dans toutes tentatives d’attribuer à ceux qui combattaient les génocidaires l’attentat du 6 avril 1994 et la responsabilité du génocide contre les Tutsis.

Un(e) journaliste qui reprend des affirmations, sans faire son enquête et sa vérification personnelle, manque pour le moins d’objectivité et d’intégrité professionnelle. Surtout quand il est question d’un génocide, du dernier Génocide du XXème siècle.

On a compris que l’on ne peut plus rien attendre de bon de la part de Natacha Polony : l’on attend la décision du CSA, qui a été saisi dès le lendemain de l’émission du 18 mars.

L’on attend une position ferme de la part de l’autorité suprême du PAF. Et une sanction à la hauteur du préjudice moral.

Mais l’on attend toujours aussi une sanction de la part de la Directrice de France Inter, qui n’a pas dû/pu être convaincue de la sincérité de Natacha Polony.
*
L’auteur de ce texte est President d’honneur de la Communaute Rwandaise de France


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