Durant les 20 dernières années, les forêts de la République Démocratique du Congo sont devenues des arrière-base des actions visant la destabilisation de la sécurité du Rwanda. Vers la fin du mois de janvier 2019, le Rwanda a lancé des mandats d’arrêt contre Kayumba Nyamwasa et d’autres dirigeants du P5 présents dans les forêts de la RDC et qui visent à destabiliser la sécurité du Rwanda.

Un peu avant qu’il ne quitte le pouvoir, le Président Joseph Kabila avait accepté d’extrader au Rwanda deux hommes forts du FDLR, Laforge Fils Bazeye, porte-parole du mouvement, et le Lt Col Abega chargé du renseignement. Ils avaient été saisis de retour de l’Ouganda où ils avaient participé aux réunions avec le RNC de Nyamwasa, en vue de la destabilisation de la sécurité du Rwanda.

Le Ministre de la Défense de la RDC, Crispin Atama Tabe, a écrit à la MONUSCO, le 18 janvier 2019, lui demandant une aide pour étouffer dans l’oeuf le projet des combattants du FDLR qui commençaient leur marche vers la position du groupe de Kayumba Nyamwasa.

“Parce que la RDC est ferme dans le respect des résolutions internationales qu’elle a signées, celles de ne jamais servir de base-arrière à un groupe quelconque visant à destabiliser un pays voisin, je demande aux forces de la MONUSCO d’aider les forces de la RDC (FARDC) à étouffer ce projet macabre susceptible de destabiliser toute la région”, a dit le Ministre.

Ces forces ont reconnu n’avoir rien fait, ayant trouvé qu’il y avait dans la colonne des femmes, des enfants et des civils. Durant son mandat de 5 ans, on s’attend du Président Félix Tshisekedi la redynamisation des relations bilatérales avec le Rwanda, en particulier par le désarmement des combattants et l’anéantissement des actions destabilisatrices du Rwanda à partir de la RDC.